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Le praticien de la Science Chrétienne*

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1965


Lorsque Christ Jésus envoya les Douze avec la mission de guérir, il associa les deux idées du royaume des cieux et de la guérison. Il dit en effet (Matth. 10:7, 8): « Sur votre route, prêchez et dites: Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, nettoyez les lépreux, chassez les démons: vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! »

Le praticien de la Science Chrétienne pour sa part accepte ces ordres et les suit avec une pleine confiance en la possibilité de les mener à bien. Le Scientiste a pleinement éprouvé le pouvoir guérisseur du Christ, et il a le désir de donner à son tour autant qu'il a reçu. La Science de l'être a fait sur lui une impression profonde parce qu'elle lui a révélé dans une certaine mesure le royaume de Dieu, qui rassemble les idées vraies de tout ce qui constitue la création. Il a appris que les sens matériels sont trompeurs, que la matière perçue par eux correspond à un mode fini et matérialiste de pensée, et qu'il peut renverser leurs témoignages en utilisant ses sens spirituels, lesquels perçoivent la création telle que Dieu l'a faite. C'est là un processus de conversion qui permet au praticien de guérir les malades et les pécheurs, dans la mesure où il discerne effectivement ce que Dieu a créé.

Mary Baker Eddy écrit dans Miscellaneous Writings (p. 25): « La Science, bien comprise, traduit la matière en Entendement, rejette toutes les autres théories sur la causation, rétablit le sens spirituel originel des Écritures, et explique les enseignements et la vie de notre Seigneur. » Elle ajoute un peu plus loin: « Elle apporte à l'humanité la signification infinie de Dieu, en guérissant les malades, en chassant le mal et en ressuscitant ceux qui sont morts spirituellement. »

En réalité le praticien de la Science Chrétienne, tout en se consacrant à prêcher l'évangile de la Vérité et à guérir des êtres humains qui souffrent, s'occupe de transformer sa propre conscience, de remplacer la matière par l'Entendement et de prouver qu'il vit en réalité éternellement dans le royaume de la vérité. Paul devait penser à cette transformation scientifique lorsqu'il conseilla aux Colossiens de rendre grâces « au Père... qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et qui nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé..., l'image [de] Dieu » (1:12, 13, 15).

Le Christ, qui correspond à l'idée réelle de filialité, ne connaît d'autre identité que l'image de Dieu: c'est là l'identité réelle et incorporelle que le praticien s'applique à mettre en évidence chez son patient. Son objectif principal est de spiritualiser la conscience du patient, de l'amener à percevoir les qualités du Christ qui constituent son héritage divin en sa qualité d'enfant de Dieu. Le Scientiste ne cesse de s'efforcer de remplacer le concept matérialiste erroné de l'homme par le concept spirituel véridique, la mortalité par l'immortalité, la matérialité par la spiritualité, dans sa propre conscience tout autant que dans celle du patient. Cette méthode aboutit à effacer de la pensée les souffrances et les maux, car le réel occupe la pensée, au lieu de l'irréel.

La pratique de la Science Chrétienne est un ministère de régénération de caractère religieux, et non médical; la méthode du praticien est absolument inverse de celle d'un médecin. Celui-ci se limite au domaine des sens physiques, qui sont les instruments de l'entendement charnel; par conséquent il doit compter sur l'opinion humaine, aux fluctuations bien connues, pour mettre en œuvre ses méthodes. Le vrai métaphysicien par contre n'emploie pas de méthode reposant sur les sens. Mrs. Eddy déclare dans son Message to The Mother Church for 1901 (p. 26): « Les cinq sens personnels ne sauraient avoir qu'une conception finie de l'infini: est donc sensualiste le métaphysicien qui associe la matière et l'Esprit. »

Le métaphysicien s'attache, pour obtenir la guérison, à élever la pensée de son patient plus haut que le témoignage des sens et les prétentions matérialistes selon lesquelles la médecine serait efficace, jusqu'à ce qu'il soit uniquement conscient de l'Esprit et de son pouvoir. Il prouve que Dieu seul peut maintenir l'homme en bonne santé et dans un état d'innocence. Une telle méthode de guérison n'est pas seulement suprêmement religieuse, elle est aussi strictement scientifique; elle efface peu à peu la conception de la vie comme étant physique et temporelle et amène chez le patient une amélioration dans les domaines moral et spirituel.

Aider une guérison vraiment scientifique à se produire est le plus grand service que l'on puisse rendre. Les services rendus de nos jours par les savants à l'humanité sont aisément reconnus et leur contribution à l'abolition des limitations inhérentes à la matière acceptée avec empressement alors que le monde est plus lent à admettre quels bienfaits spirituels il reçoit des Scientistes Chrétiens, qui contribuent à la suppression de ces limitations en se fondant sur le pouvoir que possède l'Esprit sur la matière.

Le praticien se souvient que sa mise en œuvre de la Vérité se passe dans sa conscience, non à un endroit donné dans l'espace. Il est souhaitable, lorsque cela est possible, que le praticien s'établisse dans une ville d'une certaine importance; mais le Scientiste doit savoir que, le cas échéant, l'éloignement de tels centres, le peu d'importance de la filiale de l'Église du Christ, Scientiste, dont il est membre, ou tout autre argument limitatif de l'entendement mortel, ne peuvent déterminer le degré de succès et la portée de son œuvre spirituelle de guérison.

L'on entend fréquemment mentionner le cas de praticiens qui se sont formé une large pratique et reçoivent des appels de toutes les régions du globe en dépit de conditions particulièrement défavorables à la pratique de la Vérité. C'est le fruit de leur compréhension qu'ils vivent en réalité dans le vaste royaume de l'Esprit et que l'action du Christ, de la Vérité, dont ils se font l'expression, a une portée universelle. Ces praticiens sont remplis d'une compassion profonde pour tous ceux qui souffrent, qui sont dans le chagrin, qui ont du repentir, et qui par ailleurs aspirent ardemment à une vie supérieure à ce que la matière et le progrès matériel pourraient leur procurer.

Toutes les croyances erronées que le praticien rencontre doivent être corrigées l'une après l'autre, et une idée spirituelle doit prendre leur place, en quelque lieu qu'il vive et quelle que soit la façon dont il vit. La vie est subjective et la Science Chrétienne force au renoncement total aux opinions mortelles en faveur des vérités immortelles. La conscience doit être purifiée de tout matérialisme pour que la coïncidence de l'humain et du divin soit parfaite. C'est la tâche qui attend le praticien de la Science Chrétienne, tâche qui doit être accomplie avec la joie de savoir que Dieu travaille avec lui.

Le praticien pour qui la pratique va au-delà de mettre le patient à l'aise dans la matière, comme cela lui est souvent banalement demandé, se distingue par son énergie à persévérer, la profondeur de son dévouement, sa tendresse et la vigueur de sa détermination; il comprend que son œuvre contribue à ouvrir l'accès du royaume de Dieu non seulement à lui-même, mais encore aux autres hommes.


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