Selon la croyance générale, nos pensées dépendent des événements de notre existence; mais la Science Chrétienne nous enseigne que ce sont en fait nos pensées qui décident de notre existence. Par exemple, des pensées méchantes produisent des actes de méchanceté, des pensées de crainte appelleront le malheur, des pensées de convoitise imprimeront un cours sensuel à notre existence, des pensées de haine risquent de nous conduire à avoir des réactions violentes. Parce qu'il existe un lien étroit entre la pensée et l'action, en corrigeant notre pensée nous améliorerons nos actions, ce qui aura une influence décisive sur notre existence.
La pensée a sur le corps un empire beaucoup plus grand qu'on ne le croit en général, bien que toujours plus d'attention soit donnée à ce sujet. Lorsque nous considérons notre corps comme un serviteur utile, nous en devenons naturellement le maître, ainsi que le fait ressortir Mrs. Eddy dans ce passage extrait de Science et Santé (p. 208): « Un corps matériel n'exprime qu'un entendement matériel et mortel. Un mortel possède ce corps, et le rend harmonieux ou discordant selon les images de pensée qu'il y imprime. »
Notre conscience pourrait être comparée à un champ ensemencé. Mieux on en prend soin, meilleure sera la récolte. Mais l'agriculteur sait bien quel soin il faut apporter au choix de la semence. La parabole de la Bible, bien connue et souvent citée, de l'ivraie et du froment concerne la pensée; elle attire notre attention sur la nécessité de veiller aux pensées que nous acceptons (voir Matth. 13:24–30).
Le propriétaire du champ avait semé de la bonne semence, mais l'ivraie, qu'il n'avait pourtant pas semée, poussa en même temps que le froment. D'où venait-elle donc ? « C'est un ennemi qui a fait cela! » dit-il. Nous lisons au verset 25: « A l'heure où les hommes dorment, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le froment et s'en alla. » Une des morales de cette parabole est que si l'ennemi avait été découvert, l'ivraie n'aurait pas été semée.
Les Scientistes Chrétiens apprennent que l'entendement mortel voudrait imposer à la conscience humaine des pensées qui souvent se manifestent dans leur existence sous forme d'ennuis physiques pénibles, et ils démontrent leur aptitude à réfuter ces pensées malsaines, ce qui a pour résultat de paralyser les efforts de l'ennemi. Ils sont soutenus en cela par ces instructions de Mrs. Eddy, au dernier paragraphe du chapitre intitulé « Pratique de la Science Chrétienne » (Science et Santé, p. 442): « Scientistes Chrétiens, soyez une loi à vous-mêmes pour que la mauvaise pratique mentale ne puisse vous faire de mal, que vous dormiez ou que vous soyez éveillés.»
Songez à une mise en garde telle que celle-ci, qui n'est autre que de la superstition: « Prenez garde de ne pas vous mouiller les pieds, sinon vous attraperez un rhume. » Ce n'est là qu'une « mauvaise pratique mentale » due à l'ignorance; à moins d'être reconnue comme telle et dominée, elle peut avoir des résultats funestes. Le Scientiste Chrétien vigilant découvre immédiatement la nature mensongère d'une telle tentation et refuse de se laisser subjuguer par elle. Il sait qu'il est régi par sa compréhension, et non par des superstitions. Il se rend compte que s'il ressent un malaise à la suite d'une circonstance aussi anodine qu'avoir eu les pieds mouillés, c'est qu'il a manqué de vigilance: il a permis à la tentation qui l'assaillait de prendre possession de son esprit.
Il est une époque de l'année — l'époque où l'on fait les foins — que redoutent certaines personnes. L'indisposition résultant de ce qu'elles croient avoir une allergie à la floraison de certaines plantes n'est pas nécessairement produite par un contact physique. Elle est due plutôt à l'acceptation de l'idée toute faite que certaines personnes sont hypersensibles et que le pollen possède le pouvoir de créer chez elles un état anormal.
Nous lisons dans Science et Santé (p. 184): « La croyance produit les résultats de la croyance, et les peines qu'elle inflige durant aussi longtemps que dure la croyance, et en sont inséparables. » Et nous lisons ensuite: « Le remède consiste à sonder le mal jusqu'au fond, à découvrir et à chasser par la dénégation l'erreur de croyance qui produit une maladie mortelle, à ne jamais honorer la croyance erronée du titre de loi et à ne jamais lui obéir. »
Nombreuses sont les victimes de ces insinuations sans fondement qui s'en sont trouvées complètement libérées en surmontant cette croyance erronée par la Vérité, au lieu de chercher à s'immuniser en employant quelque médicament ou injection, ou en allant dans des régions dont le climat leur convient mieux ou plus salubres.
Christ Jésus demanda (Matth. 12:29): « Comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison de l'homme fort et ravir ses biens, s'il n'a auparavant lié cet homme fort ? » La mentalité erronée perd son pouvoir sur nous grâce à la prière active, celle qui attribue tout pouvoir et toute autorité à Dieu, l'Entendement divin, et qui reconnaît Son gouvernement comme suprême, sur la terre comme au ciel. Notre existence reflète l'harmonie lorsque nous accueillons la vérité dans notre conscience et que l'erreur est détruite.
Jésus est notre modèle par excellence. Sa compréhension de l'unité de l'homme et de Dieu lui permit de rester hors d'atteinte de la critique silencieuse et même de chasser les démons de la croyance erronée, les erreurs de la pensée mortelle dont les autres étaient obsédés, et d'exercer le pouvoir propre à la compréhension spirituelle impliquée dans sa déclaration: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8:32).