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La prière de la reconnaissance

[Original en français]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1965


Jésus a dit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée » (Matth. 22:37). Il est une manière d'aimer Dieu que la Science Chrétienne fait ressortir et qui consiste à cultiver à l'égard de notre Père un cœur reconnaissant. Être capable de dire merci avec sincérité, n'est-ce pas déjà être capable d'aimer ?

Pour Mrs. Eddy, la gratitude fait plus que nous donner un cœur aimant, elle constitue à elle seule une prière. Nous lisons en effet dans Science et Santé (p. 3): « Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu ? Alors nous mettrons à profit les bienfaits que nous avons, et ainsi nous serons qualifiés pour en recevoir davantage. »

Nous ne pouvons rien recevoir de Dieu, si nous ne sommes pas reconnaissants envers Lui. En effet l'ingratitude est une forme d'ignorance de Dieu, un aveuglement au bien, une manifestation de l'endurcissement du cœur. C'est la preuve que, comme le dit Jésus, nous avons des oreilles et nous n'entendons pas, des yeux et nous ne voyons pas. Mais quand nous nous efforçons de cultiver en nous la reconnaissance nous apprenons à nous tourner vers Dieu en toutes circonstances avec amour et confiance. N'est-ce pas là la disposition d'esprit nécessaire à la vraie prière ?

La vraie prière nous permet d'obtenir les bienfaits dont nous avons besoin. Et cette prière, pour qu'elle soit efficace — nous dit notre Leader — doit être basée sur la reconnaissance. Quand nous sommes en face d'un problème dont la solution tarde à venir, notre pensée risque de s'obscurcir de crainte et de doute. Il semblera alors que l'on soit incapable de se sentir « réellement reconnaissant » et pourtant c'est à ce moment-là qu'il faut l'être. Si toute autre forme de prière a échoué, c'est à la prière de la reconnaissance qu'il faut avoir recours pour résoudre le problème resté sans solution. L'expérience suivante montre l'efficacité d'une telle prière.

Une Scientiste Chrétienne qui depuis près de douze ans s'efforçait de résoudre un problème qu'elle jugeait très difficile s'était entendu dire à plusieurs reprises par différentes praticiennes: « Soyez reconnaissante ! » Un jour qu'elle se trouvait chez l'une d'elles, en train d'exposer ses difficultés, celle-ci lui demanda: « Êtes-vous reconnaissante envers Dieu ? »

Elle répondit: « Qui, je pense que je le suis, je crois aimer Dieu de tout mon cœur, mais pourquoi Lui être reconnaissante d'une chose aussi normale que la santé, par exemple ? » Pour toute réponse, la praticienne lui demanda de rentrer chez elle et de lire un certain article paru dans un Christian Science Sentinel qui, lui dit-elle, répondrait à cette question. La Scientiste lut l'article mais elle n'en retint rien sur le moment et elle l'oublia très vite.

Quelques semaines plus tard, elle tomba malade et comme elle ne se sentait pas en mesure de faire face seule à la situation, elle téléphona pour demander de l'aide. Contre toute attente, l'erreur persista et s'aggrava. Un jour qu'elle téléphonait à la praticienne, celle-ci lui demanda de faire une liste des bienfaits qu'elle avait reçus. Elle obéit mais sans conviction, car elle était persuadée que le problème qui durait depuis douze ans lui avait gâché sa vie et que les bienfaits reçus étaient peu de chose en comparaison. En conséquence, la liste fut maigre.

Le mercredi qui suivit, elle voulut faire un effort et aller à la réunion de témoignages. La première personne qui se leva ce soir-là, raconta comment elle fut guérie après avoir écrit toutes les raisons qu'elle avait d'être reconnaissante envers Dieu. Elle couvrit seize pages, dit-elle, et se trouva guérie.

En rentrant chez elle, la Scientiste décida de refaire sa liste de bienfaits. Elle passa en revue toute sa vie et resta ainsi plusieurs heures à méditer et à écrire, heureuse chaque fois qu'elle découvrait un nouveau bienfait à inscrire sur la liste. Le lendemain, elle était guérie. Quelques jours plus tard, elle s'aperçut que le problème qui la retenait esclave depuis près de douze ans avait également disparu.

Elle se souvint alors de l'article que la praticienne lui avait demandé de lire deux mois auparavant et elle se rappela de ce que l'auteur disait en substance. Il expliquait en effet qu'être reconnaissant, selon la Science Chrétienne, c'est reconnaître l'omniprésence du bien, la totalité de Dieu, le néant du mal. Le fait d'énumérer des bienfaits ne produit pas la guérison comme par magie et il ne faut pas y voir un procédé ou un système mystérieux. Il n'y a pas de superstition en Science Chrétienne et la croyance aveugle n'est d'aucun secours.

Pourquoi la prière de la reconnaissance estelle efficace ? parce que remercier Dieu pour le bien, c'est d'abord reconnaître que Dieu est bon, et que Sa bonté est plus puissante que le mal. Si l'on passe en revue les bienfaits passés, on voit alors que cette bonté de Dieu est inlassable puisqu'elle s'est manifestée à plusieurs reprises, qu'elle est toujours présente, puisqu'elle s'est manifestée au moment voulu. De là à comprendre que Dieu, le bien, est Tout et que, par conséquent, le mal n'est rien, il n'y a qu'un pas.

Pour être « réellement reconnaissants » nous devons donc reconnaître que Dieu est Tout. Il est facile d'être reconnaissant après une guérison. La Science du Christ enseigne que nous pouvons être reconnaissants avant la guérison. Bien plus, cette disposition d'esprit, cette ferveur apporte la guérison. Pourquoi ? parce qu'énumérer nos bienfaits, c'est réaffirmer avec force la suprématie de l'Esprit, avec preuves à l'appui. Cela nous permet de nous tourner vers Dieu avec le cœur rempli d'amour pour la sollicitude divine. Une telle prière ne peut être ni celle d'une âme pleine de crainte ni celle d'une foi aveugle, puisqu'elle est basée sur des faits précis.

Tandis que nous passons en revue les différentes façons dont Dieu S'est manifesté dans notre vie, nous contemplons le bien et nous cessons de regarder l'erreur que l'entendement mortel veut nous présenter. Nous nous tournons vers Dieu en même temps que nous nous détournons du mal. Ainsi nous bénéficions naturellement et immédiatement de la promesse que Dieu fit à Ésaïe: « Tournez-vous vers moi et soyez sauvés » (45:22). L'un ne va pas sans l'autre.

Si nous comprenons la totalité de Dieu, le bien, nous ne laissons aucune place à l'erreur dans notre conscience, tandis que si nous doutons ou si nous craignons, nous nions la Vérité. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 372): « Dans la Science Chrétienne, il est funeste de nier la Vérité, tandis qu'une juste reconnaissance de la Vérité et de ce qu'elle a fait pour nous, est un secours efficace. »

Pendant douze ans la Scientiste dont il est question plus haut avait inconsciemment nié la Vérité, parce qu'elle avait ressassé son problème, le racontant à maintes reprises, cherchant sa cause, toutes choses qui la rendaient incapable de reconnaissance envers Dieu. Du jour où elle se souvint de Dieu et de Ses bienfaits, elle fut guérie.

Les prières les plus efficaces de tous les temps furent celles de Jésus et la démonstration la plus spectaculaire du Nouveau Testament est peut-être la résurrection de Lazare, qui était resté quatre jours au tombeau. A cette occasion, comment Jésus pria-t-il ? Il fit cette simple déclaration: « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé ! Je savais bien que tu m'exauces toujours » (Jean 11:41, 42). Jésus ne pouvait prier autrement et cette prière ne pouvait être faite qu'avant la guérison. En effet il savait que Lazare n'avait pas perdu la vie. Il ne demandait donc pas à Dieu de faire une exception en sa faveur. Il remerciait Dieu d'être toujours prêt à bénir et sauver.

A l'instar de Jésus, la Science du Christ, qui guérit les malades et les pécheurs, nous enseigne la prière de l'affirmation et des louanges, la prière la plus efficace. Cette Science observe à la lettre le Premier Commandement: « Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face » (Ex. 20:3), et ne reconnaît aucune puissance au mal. Être scientiste chrétien c'est comprendre Dieu, c'est L'aimer de tout son cœur et de toute sa force, en Lui faisant confiance, en reconnaissant que Son œuvre est parfaite.

Peut-on observer le Premier Commandement si l'on n'est pas reconnaissant envers Dieu en toutes circonstances, si l'on ne reconnaît pas Dieu comme étant suprême ? Nous est-il difficile d'éprouver envers notre Père de l'amour et de la gratitude, lorsque nous nous souvenons qu'il a plu à notre Père, comme Jésus nous l'assure, de nous donner le royaume ?


Celui qui sème abondamment moissonera abondamment.
Que chacun donne comme il l'a décidé dans son
cœur, non pas à regret ou par contrainte; car Dieu
aime celui qui donne gaiement. Dieu est puissant pour
vous combler de toutes ses grâces, afin que vous
n'ayez pas seulement en tout temps et en toute chose
tout ce qui vous est nécessaire, mais afin que vous
ayez encore en abondance de quoi faire toutes sortes
de bonnes œuvres... Grâces soient rendues à Dieu
pour son don ineffable ! — II Corinthiens 9:6—15.

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