La promesse d'Ésaïe, que nous lisons dans la Bible (29:24): « Ceux qui avaient l'esprit égaré apprendront la sagesse, et ceux qui murmuraient recevront l'instruction » s'est accomplie en ce qui me concerne.
Je m'étais souvent révoltée contre les enseignements de la religion dans laquelle j'avais été élevée. J'en étais arrivée à conclure que Dieu était incompréhensible et même souvent moins bon que certains humains. Je cherchais une philosophie capable de me satisfaire et de m'empêcher de murmurer. Je finis par penser que je pourrais très bien vivre sans Dieu et diriger moi-même ma propre vie; c'est ainsi que j'errai, « l'esprit égaré ».
La veille de mon départ pour des régions tropicales, quelqu'un me remit un livre en disant: « Voilà qui vous aidera et pourra répondre à tous vos besoins. » C'est ainsi que je reçus Science et Santé, de Mrs. Eddy. Je me trouvai dans le même état d'esprit que Sara lorsque les serviteurs de Dieu lui annoncèrent qu'elle aurait un fils. Nous lisons (Gen. 18:12): « Sara rit en elle-même. »
En partant, je murmurais encore parce que je devais aller vivre dans un endroit isolé alors que j'avais eu l'habitude de vivre dans des centres d'une certaine importance.
Arrivée à destination, j'entrepris la lecture du livre reçu et je fus profondément troublée lorsque je commençai à réaliser que Dieu n'était pas l'auteur du péché, de la maladie et de la mort. Quelle merveilleuse révélation ! Quel Dieu logique que l'on pouvait aimer et comprendre. Un Dieu qui est Amour !
Quelque chose céda en moi et je sus que j'avais trouvé « l'instruction » véritable. Je versai des larmes de joie et de regret pour ne pas l'avoir trouvée plus tôt. Mais un doute subsistait: n'était-ce pas trop beau pour être vrai ? Je cherchais toujours une faille dans cet exposé de la vérité; mais plus je cherchais, plus je devais admettre qu'il n'y en avait pas.
A partir de ce moment commença ma nouvelle naissance. J'écrivis à une praticienne à des milliers de kilomètres en lui demandant de m'envoyer une Bible (je n'avais jamais lu la Bible). Elle me la fit parvenir ainsi qu'un Héraut de la Science Chrétienne. Puis elle me parla des Leçons-Sermons et m'envoya le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, dans lequel elles sont indiquées. J'entrepris l'étude des Leçons-Sermons et reçus régulièrement le Héraut. Quel festin c'était lorsque je me nourrissais de cette vie nouvelle en compagnie d'amis lointains qui m'étaient inconnus et qui, par le truchement des Hérauts, venaient partager leurs expériences et leur compréhension. Je ne pourrai jamais dire assez ce qu'ont représenté pour moi à cette époque ces missionnaires impersonnels. Je buvais la vérité comme la terre tropicale absorbe les eaux abondantes de la saison des pluies.
Le moment vint où je dus mettre en pratique ce que j'apprenais. Il y eut parfois de grandes luttes mais avec l'aide dévouée et patiente de la praticienne, avec qui je correspondais toujours, j'ai pu abandonner l'usage des médicaments et m'appuyer entièrement sur l'Entendement divin pour la guérison de maux physiques tels que constipation, malaria, sarnes, doigts infectés, fièvres.
Lorsque je revins en Europe, je fréquentai régulièrement les services d'une église filiale. Je devins membre de L'Église Mère ainsi que de cette église.
Par la suite, je fus guérie de rhumes, de brûlures, d'une foulure et de sciatique. A un moment donné, j'eus une affection de la peau qui était presque intolérable. Lorsque je compris que j'entretenais des pensées critiques au sujet de certains membres de ma famille et que je les remplaçai par des pensées d'amour, je fus guérie. Ainsi je commençai à mieux comprendre que ce qui semblait être des états physiques n'était en réalité que des états mentaux.
Cependant je continuais, et cela depuis des années, à souffrir de maux de tête accompagnés d'épanchement de bile. Malgré l'aide dévouée de praticiens, je n'obtenais pas de guérison. Je compris alors que je devais cesser de compter sur une guérison accomplie par d'autres et faire moi-même un travail approfondi. Me tournant humblement vers Dieu, par la prière, je réalisai que je devais complètement et absolument abandonner tout murmure, que cette vieille habitude, nichée au fond de ma conscience, devait être extirpée, car c'était une racine d'amertume qui se manifestait.
Je n'avais plus le droit de murmurer puisque j'avais trouvé un sens à la vie, et trouvé la doctrine qui m'apprenait ce qu'était la vraie Vie, Dieu. En exprimant plus de joie et de gratitude, je pus m'élever au-dessus de ce faux état de conscience et trouver la liberté.
Les mots sont inadéquats pour exprimer ma gratitude envers cette femme admirable, Mrs. Eddy, qui nous a donné la Science Chrétienne, par l'étude de laquelle on peut comprendre le travail du Maître bien-aimé, Christ Jésus, et le suivre dans la voie qu'il a tracée. — Bruxelles, Belgique.
