Ma gratitude sans borne pour la grâce que Dieu m'a montrée en me conduisant à la Science Chrétienne [Christian Science], et par là même à comprendre que l'homme est Son image et Sa ressemblance, m'amène à relater une guérison qui s'est produite il y a plus de seize ans.
Je venais de subir un accident. Bien qu'éprouvant de vives souffrances je me relevai et continuai mon chemin vers mon bureau. J'avais un long trajet à pied pendant lequel je devins consciente que Dieu était présent, en sachant qu'une idée de Dieu ne saurait subir aucune atteinte. Lorsque je pris mon poste de travail, les effets de l'accident avaient disparu excepté une douleur dans la jambe gauche. Je ne pouvais m'empêcher de traîner la jambe et mon chef s'enquit de la raison en présence d'une de mes collègues. Je lui racontai brièvement ce qui m'était arrivé et ajoutai: « Tout rentrera bientôt dans l'ordre. »
A mesure que la matinée s'avançait, le travail devenait pressant; ma collègue me demanda sur un ton qui me parut impatient d'aller lui chercher rapidement quelque chose. L'erreur m'assaillit avec violence en me présentant cet argument plein de vraisemblance: « Elle sait que je souffre, et pourtant elle se montre si peu gentille. »
Jusque-là j'avais affirmé sans défaillance qu'une idée divine ne peut subir aucune atteinte. Mais l'apitoiement sur moi-même et le ressentiment rendirent tout à fait réel l'incident pour l'entendement mortel et cet état erroné de ma conscience, c'est-à-dire la haine, se refléta sur mon corps sous la forme de vives douleurs. Peu après je sentis que je ne pourrais pas continuer à travailler et je me fis porter malade.
Cela m'obligeait à me faire examiner par le médecin de service, qui me renvoya chez moi. Je dus encore appeler un docteur lorsque j'arrivai à la maison pour obéir aux stipulations d'une assurance obligatoire. Le même soir deux médecins vinrent à mon chevet; ils dirent qu'à leur avis mon cas était désespéré et que je ne vivrais pas jusqu'au lendemain.
Très rapidement mon côté gauche fut atteint de paralysie et je souffrais beaucoup. Je disputai avec vigueur pied à chaque pied chaque prétention de l'entendement mortel. Le ressentiment avec son cortège d'idées fausses, fut très lent à céder à la compréhension que nous sommes tous enfants de Dieu. Je pus percevoir que Dieu est notre Mère, pensée que notre Leader, Mrs. Eddy, a formulée et qui me réconforta. Le sentiment de la maternité de Dieu me vint grâce à ces mots pleins de douceur: « Je vous consolerai comme une mère console son enfant » (Ésaïe 66:13). Mais les souffrances demeuraient toujours aussi vives.
La pensée me vint soudain que la mort serait une délivrance et qu'alors tout serait terminé. C'est une pensée à laquelle il me fut difficile de résister. Mais une réponse me vint pourtant rapidement à la question: Qu'est-ce qui serait terminé ? A la page 291 de Science et Santé, Mrs. Eddy attire notre attention sur les paroles suivantes de la Bible: « Quand un arbre tombe... l'endroit où il tombe, c'est l'endroit où il reste » (Eccl. 11:3). Elle dit plus loin: « Tel est l'homme mortel lorsque la mort le surprend, tel il sera après la mort, jusqu'à ce que le temps d'épreuve et le progrès aient opéré le changement nécessaire. »
La lutte fut sévère mais au matin je voyais très clairement que la mort n'est pas une délivrance, que la Vie est sans commencement et sans fin, « cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3:3).
Lorsque l'un des médecins revint dans la matinée, je lui dis que j'étais scientiste chrétienne et ne désirais prendre aucun médicament. Elle respecta mon désir et dit avoir déjà entendu parler de cette religion. Jusqu'à ce moment-là j'avais pensé que ma propre compréhension suffirait à amener la guérison; mais je demandai alors un traitement en Science Chrétienne. Avant peu j'étais rétablie et me levai.
J'étais obligée de passer devant la commission de la Santé publique avant de pouvoir retourner à mon travail. Tandis que j'étais assise devant le responsable une infirmière apporta mon dossier. L'ayant parcouru il dit: « Il est impossible que vous soyez rétablie. Retournez immédiatement chez vous et mettez-vous au lit. »
Un peu plus tard la même scène se répéta. Je demandai alors à être reconnue apte au travail sous ma responsabilité. Lorsque je me rendis chez la doctoresse pour faire établir un certificat autorisant la reprise du travail, elle me dit avec gravité que les symptômes de paralysie se manifesteraient à nouveau chaque année. Je puis témoigner avec gratitude que les diktats de l'entendement mortel sont sans effet devant la compréhension qu'une idée divine ne saurait être séparée de son Créateur et qu'aucun mensonge ne se mêle à la vérité. Je n'ai eu aucune rechute de cette affection.
Les mots sont impuissants à exprimer la ferveur, l'amour et la gratitude profonde que j'éprouve à l'égard de notre Père-Mère Dieu. Je suis profondément reconnaissante pour le cours d'instruction, pour la qualité de membre de L'Église Mère et d'une église filiale, et pour le privilège de servir l'Église du Christ, Scientiste. Je suis reconnaissante envers Mrs. Eddy, qui nous a fourni un modèle sur la voie étroite déjà révélée par Christ Jésus. — Hambourg, Allemagne.