Une bénédiction a pour objet de rendre heureux et de multiplier ce qui est bon. Les bénédictions de Dieu sont universelles et infinies et elles sont répandues impartialement sur tout ce qui émane de Dieu. Nous serons bénis au stade actuel de notre existence dans la mesure où nous exprimerons la nature divine et où nous manifesterons des idées spirituelles telles qu'aimer notre prochain, être digne de confiance et actif en faveur du bien, dans tout ce que nous entreprenons.
Christ Jésus a montré clairement dans les Béatitudes que Dieu bénit toutes les qualités qu'Il a créées: la spiritualité, la magnanimité, l'amour que nous possédons — mais non pas notre matérialisme, notre irascibilité, notre ressentiment. Jésus déclara que ce sont les humbles, les miséricordieux, ceux qui ont le cœur pur, les pacificateurs, qui reçoivent la bénédiction divine.
La vérité absolue, c'est que la création de l'Amour se révèle éternellement à nous avec des aperçus de plus en plus profonds de ce qu'est le bien, des vues plus vastes de la création, des buts plus élevés pour l'existence. Et il en est ainsi parce que la bénédiction que Dieu accorde à Sa création est l'agent moteur de son évolution perpétuelle. Mary Baker Eddy l'a bien dit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 517): « L'Amour divin bénit ses propres idées, et fait qu'elles se multiplient, — qu'elles manifestent Son pouvoir. »
Si les affaires d'une maison de commerce semblent stationnaires ou en baisse, bien qu'un certain altruisme et une certaine intégrité soient présents, les responsables de cette entreprise devraient appliquer la loi qui régit la multiplication des idées de l'Amour, comme l'indique le passage cité plus haut et en faire la règle de la firme en question. Il est possible que les qualités exprimées dans cette entreprise aient été attribuées à des personnalités humaines, plutôt que reconnues comme ayant leur source en Dieu. Lorsque nous comprenons que l'honnêteté, l'utilité, le désintéressement sont des qualités qui émanent de Dieu et qu'elles sont bénies de l'Amour divin du fait de leur origine, l'affaire s'en trouve ranimée. Elle prend de l'extension dans ce sens qu'elle devient un fournisseur encore plus digne de confiance et aux activités plus diversifiées. Elle met la réalité mieux en lumière.
Lorsqu'une affaire prospère parce que ceux qui s'en occupent comprennent que c'est la manifestation d'une idée divine et que Dieu, en bénissant Son idée, bénit également tout ce qui la représente dans l'existence humaine, ces personnes n'encourront pas le danger d'être si préoccupées par l'abondance de la matière qu'elles en oublient d'où vient la bénédiction. On s'apercevra au contraire que cette prospérité résulte de l'abolition des limitations produites par un concept personnel et matériel de l'affaire en question. La création de Dieu ne comporte pas de limitations et la multiplication des idées spirituelles est sans fin.
La Science Chrétienne [Christian SciencePrononcer ’kristienn ’saïennce.] est mise en pratique en prenant pour point de départ la réalité absolue, et non pas en essayant de ramener la réalité au niveau de l'humain. Dans la pratique scientifique, nous abandonnons le concept humain et limité de la vie pour prendre seulement en considération le concept spirituel absolu et illimité. Le progrès devient un facteur dominant dans notre existence lorsque nous réalisons qu'il correspond à la vérité éternelle de l'être. La multiplication du bien dont nous jouissons déjà nous récompense d'avoir discerné et exprimé cette vérité spirituelle.
Mrs. Eddy dit dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 165): « La bonté ne manque jamais de recevoir sa récompense, car la bonté fait de la vie une bénédiction. La bonté, élément actif d'un tout prodigieux, unit l'homme au bien universel. »
L'homme d'affaires dont l'activité est fondée sur le Principe est assuré de voir ses affaires sortir du marasme lorsqu'il aura compris à quelle activité réelle son affaire correspond et quand il s'attachera à le démontrer par sa courtoisie, son intégrité et son sens des responsabilités. L'Amour bénit sa propre idée — l'idée spirituelle que représente cette affaire — et la démonstration de ce fait est en cours.
Le contraire de bénir c'est maudire, et le but de la malédiction est de faire diminuer ce qui est bon ou de le détruire. Jésus traita de ce sujet dans le Sermon sur la montagne lorsqu'il enseigna aux hommes à se réjouir des persécutions endurées pour atteindre à la perfection du Christ, car il en résulterait des bénédictions. Il dit (Matth. 5:12): « Votre récompense sera grande dans les cieux. » Il exposa le précepte chrétien d'aimer nos ennemis aussi bien que nos amis et de bénir ceux qui nous maudissent. Il assura qu'il en résulterait la mise en évidence de notre filialité avec le Père.
Bénir ceux qui nous veulent du mal, c'est voir l'homme selon la Science et tel que Dieu l'a créé, à Son image, comme Son idée bénie à jamais. Notre propre conception de la vie s'enrichit en bonté lorsque nous bénissons nos ennemis au lieu de les accabler.
La vie de notre Leader nous donne un merveilleux exemple d'obéissance aux préceptes de Jésus. Discernant l'idée infinie que constitue la Science Chrétienne, elle vit cette idée élargir son influence avec les années, tandis qu'un nombre toujours plus grand de personnes acceptaient cette Science et la démontraient par des guérisons.
Dédaignée et ridiculisée par ceux qui ne pouvaient comprendre le sens grandiose de sa découverte, Mrs. Eddy s'éleva au-dessus des attaques que provoquait la malveillance, sachant bien que l'idée qu'elle avait révélée à l'humanité continuerait à grandir, jusqu'à ce que chacun renonce au matérialisme en faveur de cette idée. Elle adressa ce conseil à ses disciples: « C'est par la mise en pratique — non par les théories — par la bonté, non par les doctrines, par la compréhension spirituelle, et non simplement en croyant, que nous nous faisons entendre du Tout-Puissant pour qu'Il intervienne en notre faveur et que nous recevions des bénédictions sans mesure » (Pulpit and Press, p. 9).
Nous devrions songer à ces « bénédictions sans mesure » chaque jour, et nous féliciter de connaître la Science qui démontre la multiplication du bien. Chaque idée de Dieu reçoit la bénédiction du Tout-Puissant. Celui qui met activement à profit ces idées et qui est reconnaissant en démontre la croissance continue. Et la portée de cette loi est sans limite.
