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L'absolu et le relatif

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1965


Tout ce qui est absolu est parfait, dépourvu de toute imperfection ou défaut, pur de tout mélange, dénué de toute limitation, restriction ou réserves. Dieu, l'Esprit, seul est absolu. Comme nous lisons dans la première épître de Jean (1:5): «Dieu est lumière, et il n'y a point en Lui de ténèbres » et « tel Il est, tels nous sommes, nous, dans ce monde » (4:17). Mrs. écrit par ailleurs à la page 102 de Miscellaneous Writings: « Dieu est semblable à Lui-même et à nul autre. Il est universel et original. Son individualité n'admet aucun degré de comparaison. » Une simplicité et une pureté absolues caractérisent chacune des manifestations de l'Esprit.

Tout ce qui est relatif comporte des degrés de comparaison. C'est un amalgame d'éléments opposés. La connaissance humaine est du domaine du relatif, car elle est partiellement bonne et partiellement mauvaise, partiellement vraie et partiellement fausse. A cet état de conscience le christianisme apporte le salut, que nous gagnons en appliquant l'absolu à des pensées marquées de relatif. Une période transitoire s'ouvre alors au cours de laquelle ce qui est bon dans la pensée est préservé tandis que la pensée est elle-même corrigée, transformée, rachetée.

Tout ce qui dans la conscience de l'homme est bon, provient de Dieu, le bien infini. Tout ce qui est mauvais dans cette conscience est entièrement trompeur et a son origine dans le prétendu entendement mortel ou charnel. Jésus faisait allusion à cette idée fausse de l'entendement lorsqu'il dit à ceux qui étaient en désaccord avec lui (Jean 8:43, 44): « Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? C'est parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement; et il n'a pas persévéré dans la vérité, parce qu'il n'y a point de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu'il est menteur et le père du mensonge. »

La conscience de l'homme est semblable à ce champ dont le Maître parle dans l'une de ses paraboles où l'ivraie et le froment croissent côte à côte, quoique sans se mélanger, jusqu'à la moisson (voir Matth. 13:24–30). Comment l'ivraie s'est-elle trouvée mélangée au froment ? Jésus expliqua que, tandis que les serviteurs de l'homme qui avait semé la bonne semence dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie et s'en alla. Encore une fois, l'ennemi c'est l'entendement mortel ou charnel.

La venue du Christ à la conscience humaine est assimilée à la moisson. L'ivraie et le froment sont d'abord séparés; puis l'ivraie est détruite. Le Christ, la Vérité, chasse les démons, les fausses croyances (l'ivraie mentale) hors de la conscience de l'homme et soumet totalement l'existence de l'homme à la direction de l'Entendement absolu.

L'application de la Vérité absolue à une situation qui relève du domaine du relatif est illustrée dans ce passage de Science et Santé, de Mrs. Eddy (p. 492): «L'être est la sainteté, l'harmonie, l'immortalité. Il est déjà prouvé que la connaissance de ce fait, quelque minime qu'elle soit, élèvera la norme physique et morale des mortels, augmentera la longévité, purifiera et ennoblira le caractère. Ainsi le progrès détruira finalement toute erreur, et mettra l'immortalité en lumière. »

Dans la Science Chrétienne [Christian Science] le fondement de toute pensée et de tout travail mental par la prière, c'est l'absolu. C'est l'absolu qui guérit. Rien d'autre ne saurait le faire, et rien n'y parvient non plus. Le domaine du relatif est un sens muable et humain des choses qui doit être soumis au contrôle de l'Entendement divin.

A mesure que nous apprenons à discipliner notre pensée, nous devenons de mieux en mieux conscients de l'absolu. Nous soumettant à une telle discipline spirituelle nous apprendrons toujours davantage à avoir pour point de vue l'absolu, plutôt que de nous contenter d'y aspirer.

La prémisse de la Science — ce que l'homme est réellement — et la prémisse des sens — ce que l'homme semble être sur le plan matériel — sont contradictoires. Notre compréhension de la Vie, et nos démonstrations, doivent être basées sur la prémisse de la Science et non sur celle des sens.

Dans le cours de l'application de la Science aux situations qui se présentent à nous, nous apprenons à penser sur la base de l'absolu pour pouvoir arriver à comprendre Dieu, tout en continuant à employer des termes qui sont du domaine du relatif afin de pouvoir être compris des hommes.

Voici un exemple qui illustrera ce que je veux dire: un beau matin je me trouvai dans l'impossibilité de me rendre à mon travail. Lorsque je voulus faire part de cette situation à mon chef, je me rendis compte que, si j'avais à penser en termes d'absolu pour me guérir, j'aurais en lui parlant à employer des termes relatifs. Cette question me fut posée: « Qu'est-ce qu'il y a, êtes-vous malade ? »

Si j'avais répondu dans l'absolu: « non; l'homme n'est jamais malade », il aurait très bien pu me rétorquer: « dans ce cas, pourquoi ne venez-vous donc pas travailler ? » Aussi j'employai pour lui répondre le langage qu'il était susceptible d'entendre.

Lorsque j'abandonnai le téléphone, je me détournai également de la fausse croyance de maladie, et poursuivis ma contemplation joyeuse de la Vérité absolue. Je pris conscience qu'en ma qualité d'enfant de Dieu j'étais partie intégrante de la source réelle de la santé où il n'est point de maladie. Par conséquent la maladie ne faisait pas partie de mon être, être ou individualité que je tenais de Dieu. Il n'en existe d'ailleurs point d'autre.

Je pus, ayant fait mien ce point de vue, nier la suggestion de l'entendement mortel que j'étais malade. En appliquant la Vérité absolue à une situation relative dans l'humain, je fus guéri; avant que le jour prît fin j'avais repris mes occupations coutumières.

Lorsque la conscience humaine est soumise au contrôle de la Vérité. Nous comprenons alors les enseignements du Maître et leur signification spirituelle, et nous apprenons à les mettre en pratique. Nous pouvons être assurés que ce que nous discernons spirituellement, c'est-à-dire dans l'absolu, se manifestera sur le plan humain ou relatif, dans une vie purifiée et enrichie. Étant de plus en plus imprégnés des choses de l'Esprit, nous sommes portés à prendre plus spontanément l'absolu pour base de notre pensée, et dans tous les détails notre vie se trouve en progrès. Nous devenons de meilleurs amis, de meilleurs voisins, de meilleurs citoyens. Nous cherchons d'abord le royaume de Dieu et Sa justice (cf. Matth. 6:33), et toutes ces choses qui sont essentielles au bonheur et au progrès nous seront données en abondance par surcroît.

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