« La compréhension que la Vie est Dieu, Esprit, prolonge nos jours en fortifiant notre confiance dans l'impérissable réalité de la Vie, dans sa toute-puissance et son immortalité » (Science et Santé, par Mrs. Eddy, p. 487). Notre Leader associe là des énoncés absolus concernant la Vie avec l'application de cette vérité au sens relatif de l'existence. Chaque fois qu'on applique une vérité absolue à une condition humaine, une amélioration se produit: ainsi, dans le passage cité plus haut, nos jours se prolongent lorsque notre confiance en la Vie se renforce.
Mais que peut-on attendre d'une longévité accrue ? Certes pas la décrépitude, la solitude, l'incapacité. S'il en était ainsi, des années de plus présenteraient peu d'intérêt. Mais considérées à juste titre comme une période permettant de démontrer une meilleure idée de la Vie, de Dieu, elles permettront soit de continuer à servir, soit d'exécuter un projet longtemps ajourné. Il vaut la peine d'avoir de telles perspectives et de les anticiper avec joie.
Nos jours ne devraient pas se prolonger dans l'absence d'enthousiasme et l'indifférence. Les qualités de l'Ame, de l'Esprit, sont à jamais exprimées en l'homme, et l'occasion de les exprimer ne fait jamais défaut. Comme nous lisons dans l'Apocalypse (21:5): « Celui qui était assis sur le trône dit: Je vais renouveler toutes choses. » En acceptant le passage des années seulement comme un enrichissement, nous passerons inévitablement le seuil d'une période d'activité entièrement nouvelle.
Il n'est pas inhabituel que des personnes de quatre-vingts ans et plus jouent un rôle remarquable dans leur champ particulier d'activité. Suivant de très près les enseignements de Christ Jésus, Mrs. Eddy, à près de quatre-vingt-dix ans, élargit l'activité curative du mouvement scientiste chrétien en établissant un journal intitulé The Christian Science Monitor.
A la page 246 de Science et Santé, Mrs. Eddy déclare: « Les données chronologiques ne font pas partie de la vaste éternité. Les registres des naissances et des décès sont autant de conspirations contre la vie des hommes et des femmes. » Puis elle ajoute: « Si l'on ne commettait pas l'erreur de mesurer et de limiter tout ce qui est bon et beau, l'homme vivrait plus de soixante-dix ans et conserverait toujours sa vigueur, sa fraîcheur et sa promesse. »
L'immortalité n'est pas un état auquel nous atteignons par la mort: c'est un fait actuel. Plus nous revendiquons l'immortalité, comme le faisait Jésus, moins nous serons conscients de la jeunesse ou de la vieillesse, car ce ne sont que des conceptions humaines sans rapport avec l'être immortel.
Nous nous libérerons de la crainte de la mort dans la mesure où nous saisirons les faits de l'être: Dieu, la Vie, est immortelle, Vie qui est en réalité la Vie de chaque manifestation individuelle de Dieu; les dons spirituels comme les facultés, les capacités et les qualités individuelles nous appartiennent à jamais. Les qualités spirituelles telles que l'intelligence, l'intuition, la perspicacité, sont utilisables éternellement; elles ne peuvent être limitées, elles ne peuvent prendre fin; elles ne peuvent tomber en désuétude ou s'affaiblir.
« Je ne mourrai point, mais je vivrai et je raconterai les œuvres de l'Éternel », chantait le Psalmiste (Ps. 118:17). Le but ultime de la vie est de « raconter les œuvres de l'Éternel », quoi que nous fassions. Ces œuvres sont sans rapport avec le temps. Elles seront à jamais racontées.
Nous n'hésitons pas à honorer des hommes et des femmes remarquables pour leur contribution au bien d'autrui. Cet honneur leur est certes dû. Mais nous montrons que nous apprécions vraiment leur œuvre en améliorant la qualité de notre travail. En février, chaque année les Américains rendent hommage avec reconnaissance à celui qui est souvent appelé le père de la patrie. Ils se rappellent que George Washington est devenu Président des États-Unis à un âge considéré avancé: or il avait à peine dépassé la cinquantaine. Aujourd'hui bien des hommes du même âge sont considérés comme jeunes. Tel est le changement survenu en moins de deux siècles.
Dans son allocution inaugurale, Washington dit qu'il avait espéré passer la dernière partie de sa vie dans la retraite. Mais lorsqu'il fut appelé à servir à un poste encore plus haut, il ne se déroba pas. Sans égoïsme il mit à profit toutes ses capacités, toute son expérience, comme il était si bien préparé à le faire, et sa présidence eut une grande portée dans l'histoire du monde.
« Voici la journée que l'Éternel a faite: Livrons-nous-y à la joie et à l'allégresse ! » (Ps. 118:24). Le jour de l'Éternel est sans rapport avec le calendrier solaire. C'est le déroulement constant de Son plan infini pour Sa création spirituelle. Chacun de nous est partie intégrante de cette création.
Nous lisons dans Science et Santé (p. 66): « Le développement spirituel ne naît pas de la graine jetée dans le terrain des espérances matérielles, mais lorsque celles-ci se décomposent, l'Amour propage de nouveau les joies plus élevées de l'Esprit, qui n'ont pas de souillure terrestre. Chaque degré successif d'expérience développe des vues nouvelles de bonté et d'amour divins. »