«Tu es délivrée de ton infirmité » (Luc 13:12). Ces paroles de Christ Jésus promettent aux femmes de tous les temps leur libération de la maladie grâce au ministère de guérison du Christ, la Vérité. Mais elles promettent plus que cela. Elles promettent la dignité.
La femme était « possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée et ne pouvait pas du tout se redresser » (verset 11). La condition des femmes de cette époque était bien inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui. Parce que cette guérison eut lieu le jour du sabbat, Jésus fut accusé d'enfreindre la loi. Mais le Maître fit remarquer que la femme avait été liée par Satan pendant dix-huit ans, et que le sabbat était un jour bien choisi pour détruire le pouvoir de Satan sur cette femme. Lorsqu'elle fut guérie, elle se tint droite — « elle se redressa, et elle se mit à rendre gloire à Dieu. »
Aujourd'hui Satan, appelé l'entendement charnel ou entendement mortel, force encore les femmes à se courber, accablées par la croyance que ce monde appartient aux hommes. Bien que les femmes aient obtenu leur liberté à des degrés divers, certaines en luttant humainement pour l'égalité ou la supériorité, d'autres en s'adaptant à la situation telle qu'elle est, on peut trouver que la source de nombreuses maladies dont souffrent les femmes est un sens de frustration ou de désespoir en face de la prétention de l'entendement mortel selon laquelle les femmes sont incomplètes et soumises aux hommes. Le Christ, la Vérité, tel qu'il est révélé en Science Chrétienne, guérit ces maladies et donne aux femmes leur identité légitime d'idées individuelles de Dieu.
La Bible nous dit: « Dieu créa l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu. Il créa un homme et une femme » (Gen. 1:27). C'est là le vrai récit de la création dans lequel le Principe divin, l'Entendement, est le Père-Mère, et l'enfant de Dieu est l'image ou idée complète de l'Entendement. Mais l'allégorie qui suit parle du rêve adamique dans lequel l'homme est supposé être formé de la poussière de la terre et la femme être formée d'une côte de l'homme.
Dans ce rêve Satan est victorieux. L'homme est condamné aux travaux forcés et à la mortalité, et la femme est punie en ces termes (Gen. 3:16): « J'augmenterai beaucoup pour toi les souffrances de la maternité: c'est dans la douleur que tu mettras au monde tes enfants. Tes désirs se porteront vers ton mari, et il dominera sur toi. »
Puisque le sabbat est le jour où les hommes cessent de travailler dans la poussière de la matière, se reposent de leurs labeurs, et regardent vers Dieu, le sabbat représente la pensée qui se tourne pour contempler le vrai créateur et la vraie création. Là la femme ne fut jamais condamnée à être soumise à l'homme, et l'homme ne fut jamais condamné à labourer la terre. Lorsque la pensée est dirigée vers la contemplation de Dieu en tant que Père-Mère, l'état d'homme et de femme est discerné dans les qualités spirituelles que l'image divine inclut.
A la page 516 de Science et Santé, Mrs. Eddy dit: « L'homme et la femme en tant que coexistants et éternels avec Dieu réfléchissent à jamais, en qualité glorifiée, l'infini Père-Mère Dieu. » Et à la page suivante elle écrit: « L'homme idéal correspond à la création, à l'intelligence et à la Vérité. La femme idéale correspond à la Vie et à l'Amour. »
Sous le gouvernement bienveillant de Dieu, la femme reste spirituellement sereine. Elle n'est pas touchée par le sens matériel ou par les mobiles de l'animalité. Elle vibre d'amour et elle aime vivre. Sa pureté exclut tout élément antagoniste. Sa conscience même, ou existence, son moi, est l'Amour. Dans la mesure où une femme comprend cela, elle s'approche de l'idéal. Elle surmonte un sens de soumission et trouve sa dignité originelle. Elle est libérée de la croyance qu'elle doit dominer ou être dominée. Elle n'a pas besoin d'intriguer pour être quelqu'un. Elle démontre la loi divine, qui remplace la tradition et triomphe du rêve d'une Ève dans le monde d'Adam.
On démontre l'égalité des sexes grâce à l'application des vérités de l'état spirituel de la femme. Les murs d'un foyer cessent d'emprisonner. Le véritable Ego, l'Entendement, est reflété sciemment dans une activité satisfaisante et utile. Des talents inconnus sont mis en lumière, ainsi que l'occasion de les utiliser. Et la domination consciente est acquise sur la discorde et la maladie.
L'image matérielle peut dire qu'une femme ne peut améliorer sa condition ni trouver la liberté à moins que quelqu'un d'autre ne change sa façon d'être. Mais le pouvoir du Christ révèle le pouvoir qu'a l'individu d'exprimer la liberté de son Entendement véritable. Cet Entendement est tout-puissant. En fait, il est Tout.
Jésus prouva cela. Dans la guérison de la femme « possédée d'un esprit qui la rendait infirme », la vérité qu'il déclara triompha des opinions de tous ceux qui l'entouraient, des opinions de ceux qui connaissaient cette femme depuis dix-huit ans — de tous ceux qui la considéraient comme naturellement courbée, incapable de se redresser — et de la ténacité de la maladie elle-même. La vérité que Jésus contemplait et exprimait brisa l'illusion de l'impuissance, et la femme se releva.
La même vérité révélée en Science Chrétienne par Mrs. Eddy permet à la femme d'aujourd'hui de comprendre sa perfection, d'être délivrée de son infirmité, et avec le pouvoir de l'Amour, de se redresser, de demeurer dans la pureté et la santé d'un enfant de Dieu et de jouir de la dignité, de l'honneur et de la valeur consciente d'une idée illimitée du Principe divin.
La croyance traditionnelle qui dénia la possibilité pour une femme de révéler la Vérité fut brisée lorsque Mrs. Eddy découvrit et fonda la Science Chrétienne. Sa vie est une illustration éclatante des efforts de l'erreur pour empêcher la femme de démontrer sa dignité originelle, et du pouvoir qu'a le Christ, la Vérité, de renverser tous les obstacles et d'élever une femme à sa juste place dans l'histoire humaine.
