Dans le Sermon sur la montagne, Christ Jésus se référa à la loi divine, symbolisée dans les Dix Commandements, en ces termes: « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. En effet, je vous le dis en vérité, avant que le ciel et la terre aient passé, il ne disparaîtra de la loi ni un seul iota ni un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit accompli » (Matth. 5:17, 18).
Ce témoignage du Maître quant à la vitalité spirituelle de la loi divine réside dans sa propre obéissance à Dieu, la seule Vie et la seule intelligence de l'univers et de l'homme. L'harmonie dont l'homme peut faire l'expérience grâce à une telle obéissance fut exprimée par le prophète Ésaïe (26:3): « A celui dont le cœur est ferme tu assures la paix, une paix parfaite, parce qu'il se confie en toi. »
Le Premier Commandement proclame (Ex. 20:3): « Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face. » La Science Chrétienne honore l'unique Dieu, ou Entendement, comme étant suprême en bonté et en puissance et ne renfermant pas un seul élément de mal.
Puisque Dieu est infini et est le seul Entendement, on peut demander comment la Science Chrétienne traite la conviction générale selon laquelle chaque individu a son propre entendement en dehors de Dieu. L'obéissance au Premier Commandement ne dérobe à personne son individualité. Au contraire, elle apporte une compréhension plus spirituelle de l'individualité en tant qu'idée spirituelle de Dieu. Dans son sermon intitulé La guérison chrétienne, Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, déclare (p. 14): « La Science métaphysique ou Science divine révèle le Principe et la méthode de la perfection, — comment acquérir un entendement qui soit en harmonie avec Dieu, en sympathie avec tout ce qui est bien, opposé à tout ce qui est mal, et un corps gouverné par cet entendement. »
Au lieu de terminer en rassemblant toutes les mentalités humaines dans l'unique Entendement, cette règle fournit les moyens scientifiques avec lesquels l'individu peut commencer à abandonner la croyance que le mal est Entendement, prouvant ainsi, par des pas progressifs, que le bien et le mal ne se mélangent pas dans le reflet de Dieu, l'homme réel. Tout ce qu'un homme personnifie du Christ, la Vérité, dans sa conscience, est une expression individuelle et éternelle du seul Entendement qui inclut tout, Dieu; et tout ce qui n'est pas bon est irréel et ne fait pas partie de sa véritable identité.
Paul écrivit aux Éphésiens (4:21–24): « ...vous avez été instruits... à vous dépouiller, par rapport à votre vie passée, du vieil homme corrompu dans les convoitises trompeuses, à être renouvelés en l'esprit qui inspire vos pensées, et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l'image de Dieu dans la justice et la sainteté que produit la vérité. »
Celui qui étudie la Science Chrétienne trouve que la loi de Dieu découvre l'erreur de telle façon qu'elle lui permet, s'il est honnête envers lui-même, de la voir comme une illusion qu'il faut abandonner — même lorsqu'elle se fait passer pour le bien — comme n'ayant pas d'origine en l'Entendement, Dieu, et par conséquent pas d'application divine en tant que loi.
La venue du Christ, la Vérité, à la conscience humaine est la lumière de la Science divine que Jésus pratiqua. Cette lumière dissipe pour chaque chercheur quelques ténèbres de la croyance que le mal peut être Entendement. Le Premier Commandement n'est jamais corrompu, quand bien même le travail fait pour vaincre ce qui est dissemblable à Dieu semble se prolonger. Le chercheur sincère trouve que ce travail indispensable de salut est une opportunité spirituelle qui n'est pas à gaspiller, une opportunité qui s'étend au-delà de la tombe, comme l'enseigne la Science Chrétienne.
Mais Paul était divinement inspiré pour écrire aux Corinthiens: « Voici maintenant le temps favorable; « Voici maintenant le jour du salut ! » (II Cor. 6:2). La vérité éternelle du Premier Commandement peut apporter beaucoup de bien immédiatement si la compréhension de son Principe divin est recherchée et démontrée. La loi dont Christ Jésus dit qu'elle demeurerait reste la vérité scientifique démontrable, déclarant de façon impérative et prophétique que rien n'existe réellement en dehors de l'unique Entendement et de ses idées, du bien et de ses manifestations.
Dans une entrevue avec un représentant du New York Herald en 1901, Mrs. Eddy fut questionnée au sujet de l'ême de l'homme. Elle répondit: « Ce n'est pas l'esprit de Dieu, habitant l'argile et ensuite retiré de l'argile, mais Dieu préservant l'individualité et la personnalité jusqu'au bout. Je trouve absurde de dire que lorsqu'un homme meurt, il sera tout de suite meilleur qu'avant sa mort. Comment cela se peut-il ? Son individualité doit approcher peu à peu de la perfection de l'Ame » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 344).
Mrs. Eddy a désigné le chemin par lequel tout homme bien disposé peut prouver patiemment dans sa propre vie que le bien seul est Entendement. Il sera à même, de façon croissante, d'éliminer les discordes associées avec la croyance contraire selon laquelle le mal est Entendement.
En démontrant la vitalité du Premier Commandement, le Scientiste entreprend de faire sa part dans le travail urgent de se délivrer lui-même et de délivrer les autres de l'esclavage de la croyance en la réalité du mal et de ses effets. Il observe l'instruction de Mrs. Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 353): « Nous devons renoncer entièrement aux croyances spectrales. Nous devons, pour être sages, cesser de prêter de la réalité à la superstition, et ne plus y croire. »
Voici le premier [commandement]; Écoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. — Marc 12:29, 30.