Il y a environ vingt ans, je fus atteinte de pneumonie et de pleurésie. A la même époque, des troubles cardiaques dont j'avais souffert auparavant s'aggravèrent tant que le docteur exprima l'opinion que je n'avais plus longtemps à vivre. J'étais trop faible pour être emmenée à l'hôpital; une garde-malade vint me soigner à la maison. Après que le docteur eut déclaré ne plus pouvoir rien faire pour moi, la garde-malade me demanda si je voulais demander l'aide d'une praticienne de la Science Chrétienne.
Comme j'avais toujours été un membre fidèle de mon église, le pasteur vint souvent me voir, essayant de me réconforter par ces paroles de la Bible: « Le Seigneur châtie celui qu'il aime » (Hébr. 12:6). Mais ces paroles me rendaient plus craintive encore et je ne voulus plus entendre parler de Dieu. Je ne pouvais croire que je fusse une pécheresse et qu'il me fallût être constamment punie. Je désirais mourir; j'étais trop fatiguée pour vivre.
Cependant, je permis à la garde-malade de faire venir la praticienne, mais je fermai les yeux par instinct de défense lorsqu'elle entra dans la chambre. Elle s'assit tranquillement à côté de mon lit et, quand je la regardai, étonnée, j'eus le désir qu'elle restât un peu plus longtemps. Je ne me souviens plus de rien, sauf que mon désir de mourir disparut soudain et que je me sentis aussitôt mieux. Excepté la garde-malade, que je pus renvoyer bientôt, personne ne sut rien de cette visite et j'oubliai, semble-t-il, cette expérience.
Ma santé continua de s'améliorer, mais mon mari tomba bientôt malade et les docteurs finirent par déclarer son état incurable. Cela me déprima tant que je pensai à me suicider. Dans mon désespoir, je téléphonai à la gardemalade que j'ai déjà mentionnée et lui dis que la fin était proche pour mon mari et pour moi. Elle me conseilla d'entrer de nouveau en contact avec la praticienne de la Science Chrétienne.
Celle-ci vint le même soir. Elle me redonna un traitement par la prière silencieuse et aujourd'hui, quand j'y repense, je puis dire que, durant un moment, je saisis la signification du Christ guérisseur. J'étais libre et forte.
J'achetai aussitôt un exemplaire de Science et Santé par Mrs. Eddy et l'étudiai. Mon mari guérit de sa maladie contrairement à l'attente des docteurs; tous deux, nous nous mîmes à fréquenter les services d'une Église du Christ, Scientiste, régulièrement et à lire la Leçon-Sermon tirée du Livret Trimestriel chaque jour. Très rapidement, notre santé fut excellente; pendant mon étude, des défauts de caractère disparurent. Je devins membre de L'Église Mère et d'une église filiale.
En 1953, mon mari eut une guérison remarquable. Il est charpentier; alors qu'il travaillait, il tomba d'un toit élevé sur du ciment. Un facteur vint me dire qu'il l'avait trouvé assis sur le sol. La maison était inoccupée; mon mari avait donc dû attendre que quelqu'un finît par le trouver. Lorsque j'arrivai à cet endroit, un officier de police était là et me dit qu'il fallait emmener aussitôt mon mari à l'hôpital. Je me penchai et demandai à mon mari s'il désirait l'aide médicale à l'hôpital. Il répondit fermement qu'il désirait seulement l'aide de la Science.
Je l'emmenai à la maison et demandai l'aide d'une praticienne. Elle vint aussitôt chez nous avec une garde-malade Scientiste Chrétienne qui prit soin de lui. Nous priâmes sans cesse. Dans ma prière, je disais avec ferveur: « Père, ôte de ma conscience cette fausse image de l'homme. » Mon mari souffrait de plusieurs blessures internes et externes; il avait eu plusieurs os brisés, mais la foi illimitée en l'omniprésence de Dieu et dans Son Christ guérisseur produisit une guérison complète. En six semaines, mon mari put retourner à son travail.
Le directeur de l'entreprise exigeant un certificat médical de sa guérison, mon mari dut subir un examen approfondi. Le docteur le déclara en parfaite santé. Après cette magnifique expérience, mon mari devint immédiatement membre de L'Église Mère et d'une église filiale.
Je ne puis exprimer assez la gratitude que je ressens envers Dieu pour l'œuvre de Christ Jésus et de Mrs. Eddy, pour l'aide consacrée donnée à mon mari lors de cette dernière expérience par la praticienne et la gardemalade. Mon humble désir est d'exprimer ma reconnaissance dans ma vie. Je suis aussi reconnaissante d'avoir suivi le cours d'instruction et d'avoir le privilège de consacrer mon temps au service de la Science Chrétienne. — Montclair (New Jersey), États-Unis.