Il y a plus de quarante-cinq ans que la Science Chrétienne est entrée dans ma vie. Peu auparavant, j'avais été dans un sanatorium parce que j'avais les deux poumons atteints de tuberculose. J'y passai quelque temps sans amélioration et je demandai l'autorisation de rentrer chez moi. Après mon retour à la maison, on appela un autre docteur. Il ne pouvait rien faire du tout pour moi, nous dit-il, et je ne vivrais pas plus de six mois. Je restai alitée la plupart du temps.
Peu après, une dame du voisinage vint me voir. Elle m'expliqua la Science Chrétienne et dit que je pourrais être guérie.
Je lui parlai de mon cas: j'avais eu les meilleurs docteurs, on avait fait tout ce qui était possible et l'on ne me donnait plus que peu de temps à vivre. Je n'oublierai jamais son regard aimable et doux lorsqu'elle me dit: « Bien, si vous êtes sûre que vous devez mourir et qu'on ne peut plus rien faire pour vous, croyez-vous en savoir sur Dieu autant que vous le désirez ? »
Je répondis par la négative disant que cela me troublait beaucoup l'esprit. Puis, elle me demanda si je lirais la Bible, ainsi que Science et Santé avec la Clef des Écritures par Mrs. Eddy. J'acquiesçai. Elle m'apporta le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne et j'étudiai la Leçon biblique chaque jour. Je lus aussi beaucoup Science et Santé ; le chapitre de « La Prière » me plut. Je me sentais plus heureuse que je ne l'avais été depuis longtemps parce que j'avais le sentiment d'acquérir une connaissance véritable de Dieu.
Un jour, j'éprouvai de grandes souffrances à l'abdomen. Deux docteurs, appelés, furent d'avis de m'opérer immédiatement d'une tumeur. Mon mari entra dans ma chambre et m'en parla. Je le priai de bien vouloir dire aux docteurs que j'étudiais la Science Chrétienne et que je désirais d'abord l'essayer. Ils m'accordèrent deux jours.
Après le départ des docteurs, je fis venir aussitôt la dame qui s'était montrée si gentille avec moi. Je lui répétai le verdict des docteurs, mais je lui dis que je désirais mettre ma confiance en Dieu pour être aidée. Elle me demanda si je voulais avoir l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne, qui prierait pour moi; j'acceptai.
Une heure plus tard, elle vint avec le praticien. Je ne pus lui parler quand il arriva, parce que je souffrais beaucoup. Il s'assit à côté de mon lit et ferma les yeux. Je sentis qu'il priait pour moi et cela me calma. Bientôt je m'endormis. En me réveillant, je m'aperçus que j'avais dormi deux heures. Le praticien était toujours assis à côté de mon lit.
A mon grand étonnement, je ne souffrais pas. Je ne pouvais comprendre le sentiment merveilleux qui m'avait envahie. J'en parlai au praticien et lui dis que je me sentais si bien que j'avais envie de me lever. Il acquiesça. Après son départ, je me levai, m'habillai et dînai avec ma famille. J'éprouvais un sentiment merveilleux d'élévation et de joie, que je n'ai jamais pu expliquer complètement.
Cette nuit, je dormis bien. Le matin, en me levant, je compris que la tumeur s'était dissoute; elle disparut entièrement et d'une manière très naturelle. Dès lors, je me sentis tout à fait bien, j'étais très heureuse et reconnaissante. Il n'y eut jamais de retour des troubles pulmonaires.
Depuis cette époque, j'ai eu de nombreuses guérisons en appliquant la vérité enseignée dans Science et Santé, et avec l'aide affectueuse de praticiens. Mrs. Eddy, qui nous a donné la Science Chrétienne, est le sujet de ma profonde reconnaissance à Dieu. — Saint James (New York), États-Unis.