De même que la vérité ne connaît pas d'erreur et que la beauté parfaite ne connaît pas de défaut, ainsi l'univers spirituel, l'idée composée de l'Amour, incarne pour toujours l'éternelle unité du bien. Dans toute la vaste création de l'Amour infini, Dieu, il n'y a pas d'inharmonie d'idées. C'est ce qu'enseigne la Science Chrétienne.
Les fausses croyances sont inharmonieuses en elles-mêmes. Étant dépourvues du Principe, l'Amour, elles sont dépourvues de loi, d'ordre et de consistance. Elles ne manifestent pas de vraie relation entre elles ou avec quoi que ce soit de réel. Le mal organisé est donc une impossibilité scientifique, car toute apparente relation entre croyances mauvaises n'est pas plus réelle que la fausse conscience qui maintient le mal. Le bien seul possède l'unité. Le mal est dépourvu de tout pouvoir qui unifie ou harmonise.
La vie des hommes et des femmes manifeste l'harmonie et la vraie beauté dans la mesure où la pensée s'élève pour chercher et trouver l'amour de Dieu et Son gouvernement de l'homme et de l'univers. La vie qui manifeste le plus l'unité du bien est celle dans laquelle le gouvernement de Dieu est le plus démontré. L'harmonie et l'ordre des pas humains ascendants d'une telle vie forment un modèle de beauté véritable et de but exalté.
L'ordre que l'inspiration spirituelle apporte aux événements de la vie terrestre n'est pas toujours compris immédiatement par la conscience humaine. Il faut de l'inspiration pour discerner et apprécier un but spirituel profond. Cela ne fut jamais plus parfaitement vrai que dans la vie de Christ Jésus, notre Guide, qui démontra l'unité simple mais profonde des lois de Dieu.
Bien qu'il apparût dans un monde incrédule et rempli de péché, les événements de sa vie ne furent pas inconsistants; ils manifestèrent le suprême dessein de l'Amour. Au milieu des contradictions des pensées, des visées et des désirs humains, chaque événement de sa carrière fut marqué du pouvoir d'un but saint manifestant l'unité de l'Amour, une unité pouvant être discernée seulement par la conscience spirituellement élevée.
Le crucifiement fut un événement apparemment insensé dans une vie tellement remplie de bonté et de pouvoir spirituel. Cependant, par cette expérience, Jésus nous enseigna l'une des sublimes leçons de l'Amour éternel. A la lumière de l'aube de la résurrection, les pas progressifs qui caractérisaient la carrière de Jésus impressionnent profondément la pensée spirituellement éveillée. Parlant de la signification du crucifiement, Paul écrivit (I Cor. 1:18): « La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais, pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu. »
L'unité et l'intégrité des doctrines de la Science Chrétienne reposent sur l'unité des lois de Dieu, sur le même pouvoir qui donna à la vie de Christ Jésus son unité et sa perfection. Cette unité de la Vérité est la robe sans couture, le vêtement de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, dont parle Mrs. Eddy dans Science et Santé en ces termes (p. 242): « La robe de la Vie, c'est la Vérité. » Et plus loin dans le même paragraphe elle dit: « La Science divine de l'homme forme un seul tissu d'harmonie sans couture ni fente.»
C'est le but de chaque Scientiste Chrétien consciencieux de démontrer, avec un pouvoir et une force continuellement accrus, la parfaite unité des idées de l'Amour dans sa propre expérience individuelle. Pour atteindre ce but, il cherche à démontrer la plénitude de la Science Chrétienne dans sa vie. Il cherche à obéir à la révélation complète contenue dans la Bible et dans les écrits de Mrs. Eddy. Puis à mesure que le modèle des événements de sa vie se dévoile, ce modèle est reconnu de façon croissante comme étant sans couture ni fente; et sa couronne ne lui est pas enlevée à mesure que progresse sa démonstration de l'état d'homme parfait.
A cause de l'unité spirituelle et du parfait équilibre des lois de Dieu, l'étudiant de la Science Chrétienne qui progresse reconnaît qu'il ne peut augmenter sa compréhension spirituelle sans accroître en proportion la compassion divine et la capacité de guérir révélée par Dieu. Dans la mesure où il travaille vraiment en accord avec les lois de Dieu, il remarque qu'une sainteté toujours croissante renferme un discernement spirituel toujours croissant, et qu'une spiritualité accrue signifie une impossibilité accrue de pécher en aucun cas.
Un Scientiste Chrétien sincère se trouva lui-même à un moment de sa vie dans ce qui parut être une situation vraiment anormale. En suivant ce qui semblait être un sens certain de direction divine, il arriva à un point où il fut sans logement, sans emploi, sans fonds, et apparemment sans amis vers lesquels rechercher de l'aide. En méditant ce dilemme, il commença à voir que la toile d'événements dans laquelle il semblait être pris était non seulement inharmonieuse, mais n'avait aucune cohésion, aucun ordre ni intelligence, et qu'elle était donc impuissante à le retenir.
Le Scientiste comprit que véritablement sa vie procédait de l'Amour et qu'elle était par conséquent caractérisée par l'harmonie et l'ordre. Cette révélation de la vérité eut pour résultat la solution progressive de tous ses problèmes; et la grande beauté de cette démonstration fut que les nombreux besoins humains furent non seulement comblés, mais furent complètement comblés d'une manière compatible avec son progrès spirituel.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « La fleur qui se fane, le bouton flétri, le chêne noueux, la bête féroce, — comme les discordes de maladie, de péché et de mort, — sont antinaturels. Ce sont les faussetés des sens, les déviations changeantes de l'entendement mortel; ce ne sont pas les réalités éternelles de l'Entendement » (p. 78). La démonstration de la parfaite harmonie des idées de l'Amour nous élève peu à peu audessus des « déviations changeantes », les contradictions et les discordes, du sens matériel et démontre de plus en plus l'unité du bien et la complète irréalité de tout mal.
    