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Bien raisonner

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1963


Le raisonnement est juste seulement si les prémisses en sont correctes. De l'antiquité à nos jours, la méthode déductive a été utilisée par les penseurs qui, ayant reconnu certaines vérités, en ont tiré des conclusions. Les Grecs utilisèrent cette méthode dans le raisonnement mathématique et leurs conclusions sont acceptées encore aujourd'hui, parce qu'elles sont sûres, étant susceptibles d'être prouvées. Mais les déductions philosophiques des Grecs au sujet de la vie ne l'étaient pas, parce que leurs prémisses sur ce point étaient incorrectes.

Il n'en fut pas ainsi de celles de Christ Jésus, qui déclara (Matth. 5:48): « Soyez... parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Le Maître en déduisit que la perfection de l'homme découlait de celle du Père: cette déduction était sûre, comme le prouve la compassion qu'il montra dans son ministère guérisseur. Paul décrit ainsi les résultats pratiques du raisonnement juste (I Cor. 13:10): « Quand la perfection sera venue, alors ce qui est imparfait sera aboli. » Il le continua en disant aux Corinthiens d'abandonner les raisonnements de l'enfance, ou les vérités partielles, et de connaître comme ils étaient connus.

Jésus et Paul raisonnaient tous deux sur la base d'un Dieu parfait, le bien absolu, qui connaît Sa propre création. Et leurs conclusions apparurent dans les preuves de leur ministère guérisseur, qui étaient une libération des imperfections mortelles.

La Science Chrétienne suit avec respect le Maître dans son raisonnement déductif; elle commence par la cause parfaite pour prouver l'effet parfait, l'homme que gouverne la loi et qui est l'image de l'Esprit. Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 492): « Pour bien raisonner on ne devrait envisager qu'un seul fait, savoir, l'existence spirituelle. En réalité il n'y a pas d'autre existence, puisque la Vie ne saurait être unie à sa dissemblance, la mortalité. »

On peut bien dire que les guérisons des péchés et des maladies mortels ont été opérées par millions, depuis la découverte par Mrs. Eddy de la Science du Christ si complètement démontrée par Jésus. Le raisonnement déductif de notre Maître convient à chaque âge; il prouve que seul le bien est réel.

Mais il faut appliquer ce raisonnement avec une exactitude scientifique et dans l'esprit du Christ. L'individu en quête de guérison doit s'identifier à l'idée spirituelle de l'Entendement, laquelle coexiste maintenant et pour toujours avec Dieu dans la perfection comme Son rejeton et Son expression. Cela entraîne le rejet de la conception inconsistante et mortelle de l'homme, qui, selon Jésus, est le mensonge du menteur. Car notre Maître pensait que Dieu était la Vérité et que Son opposé, le diable ou le mal, ne persévérait pas « dans la vérité, parce qu'il n'y a point de vérité en lui »; « quand il profère le mensonge », ajoutait-il, « il parle de son propre fonds, parce qu'il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44).

Le raisonnement pervers est à l'opposé du raisonnement juste et vrai de la Science Chrétienne. Il commence par le mal et la matière, les opposés de l'Esprit, et conclut que le péché, la maladie, les limitations et la mort sont réels et qu'il faut les envisager comme des réalités. Il est convaincu de la vérité de ses prémisses erronées, même s'il ne parvient à aucune conclusion qui guérisse.

Quand les disciples de Jésus se montrèrent incapables de guérir le garçon épileptique, le Maître les reprit en disant (Matth. 17:17): « Race incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ? »

Le raisonnement pervers résistera au Christ aussi longtemps que les prétentions du matérialisme à l'existence. Car le matérialisme, qui est un aveuglement devant la présence, la totalité et le pouvoir de l'Esprit, sert de base au raisonnement pervers. Dans tous les cas où la guérison par les moyens spirituels est retardée, la perversité humaine, consciente ou inconsciente, doit être considérée comme irréelle et incapable de résister à l'ordre de Dieu en faveur de la santé et de la perfection. Jésus expliqua ainsi l'échec de ses disciples qui n'avaient pu guérir le garçon malade (Matth. 17:21): « Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne »; et la Science Chrétienne confirme cet enseignement.

Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 330): « Avant que l'auteur de ce livre se rendît compte de l'immensité de la Science Chrétienne, de la fixité des illusions mortelles, et de la haine humaine contre la Vérité, elle chérissait de vives espérances que la Science Chrétienne serait immédiatement et universellement acceptée. »

La « fixité des illusions mortelles » décrit assez bien ce qui s'oppose au progrès spirituel à notre époque, que nous ayons affaire à une maladie prétendue incurable ou à des résultats nuls dans l'établissement de la paix mondiale.

Le raisonnement pervers d'une multitude de gens aujourd'hui tend à faire de la matière la source de la vie et à imposer au monde entier un système politique et économique ainsi qu'une philosophie athée; seul le pouvoir du Christ, la vérité de l'être, peut dominer tout cela. On ne peut raisonner avec la perversité. Ses illusions sont pour elle des faits établis. Mais les convictions solides au sujet de vérités controuvées peuvent disparaître sous l'influence de la prière et du jeûne, que Jésus recommandait à ses disciples.

La prière qui commence par la totalité de Dieu prouve que l'Entendement divin est le seul Entendement. Le jeûne qui refuse d'admettre la réalité du péché et de la matière démontre la faiblesse et l'impuissance du matérialisme. Mais le raisonnement juste, qui se fonde sur le fait de l'existence spirituelle, doit être utilisé constamment si l'on veut faire apparaître la révélation de ses prémisses dans le pouvoir qui réduit au silence la pensée mortelle et mensongère, qui remet Dieu, Sa totalité et Son omnipotence, à leur juste place dans la pensée humaine et arrête l'action mentale qui mettrait en péril la paix et le progrès de la race humaine.

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