Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Le gardien de notre frère

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1962


La question de Caïn (Gen. 4:9): « Suis-je le gardien de mon frère ? » trouve sa réponse dans le second grand commandement donné par Christ Jésus (Matth. 22:39): « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Christ Jésus est notre Exemplaire, et sa parabole du bon Samaritain, au dixième chapitre de l’Évangile selon saint Luc, illustre les qualités de caractère qui étaient typiques dans la propre vie de service aimant du Maître au milieu des hommes. D’après le récit de la Bible, le bon Samaritain ne connaissait pas personnellement l’individu qui était tombé entre les mains des brigands. Le lévite et le prêtre passèrent près de cet homme faible et blessé sans s’arrêter pour lui venir en aide. Le bon Samaritain n’avait rien à gagner humainement lorsqu’il s’arrêta pour assister l’étranger en bandant ses plaies, le conduisant à une hôtellerie, et en fournissant l’aide financière nécessaire à ses soins jusqu’à ce qu’il soit guéri. De toute évidence la seule récompense pour ce service affectueux fut la joie désintéressée d’aider quelqu’un dans le besoin, et ainsi il fut le vrai gardien de son frère.

Cette parabole montre aussi de façon pratique comment on peut être un bon prochain et le gardien de son frère où que l’on puisse se trouver. Il n’est pas nécessaire que nous partions en voyage pour trouver quelqu’un ayant besoin du service affectueux d’un bon Samaritain. Au foyer, en classe, au bureau, et dans tous les chemins de la vie se trouvent ceux qui ont besoin d’encouragement, d’un sourire amical, d’une pensée constructive et d’un acte de bonté. Être un bon Samaritain peut entraîner de notre part une abnégation et une immolation du moi, mais en aidant un autre nous nous aidons aussi nous-mêmes. Dans notre effort pour être un bon prochain, nous travaillons à notre propre salut.

Sans aucun doute Christ Jésus parla souvent à ses disciples du besoin qu’ont les hommes d’aimer et d’être bon les uns envers les autres. Dans la première Épître de saint Jean, le disciple rapporte une grande partie de l’enseignement du Maître à ce sujet, et au chapitre 4 il dit: « Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas. » Dans le verset suivant, Jean continue ce thème d’affectueux service par cette déclaration: « Et nous avons reçu de lui ce commandement: Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. »

La Bible enseigne que Dieu, l’Esprit, est le seul créateur, et que l’homme réel, créé à la ressemblance de Dieu, exprime en conséquence les qualités de l’Amour divin. Christ Jésus voyait toujours l’homme parfait. Notre Leader, Mrs. Eddy, fait allusion à ce fait lorsqu’elle écrit dans le livre d’étude, Science et Santé (pp. 476, 477): « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. »

En tant que disciples du Christ, la Vérité, nous devrions également nous efforcer d’acquérir la vue spirituelle et correcte de l’homme, en gardant nos pensées imprégnées de Vérité et remplies d’amour pour le genre humain, car c’est seulement ainsi que nous sommes réellement le gardien de notre frère. Dans le passage de Science et Santé qui vient d’être cité, nous voyons l’effet curatif et régénérateur de l’Amour divin reflété dans la conscience humaine. A mesure que nous spiritualiserons individuellement notre pensée à l’égard des autres et que nous les verrons en tant qu’enfants de Dieu plutôt que comme des mortels charnels, cette vérité apportera la guérison à l’humanité aussi véritablement aujourd’hui qu’elle le fit il y a presque deux mille ans.

Si nous voyons que quelqu’un est tenté par l’erreur et sur le point de faire un faux pas ou de prendre le mauvais chemin, utilisons cette occasion d’aider ou d’affermir cette personne en guérissant notre propre pensée au sujet de la situation. Nous pouvons affirmer la vérité que l’homme est l’enfant de Dieu et non pas un mortel faible ou obstiné. Nous pouvons aussi savoir que Dieu soutient à jamais Ses enfants par l’irrésistible loi d’attraction spirituelle vers le bien. Notre Leader exhorte ses disciples à s’abstenir de critiquer les autres de façon hostile et de laisser chacun au ministère de l’Amour divin qui corrige et guérit.

En Science Chrétienne nous n’ignorons pas l’erreur, mais nous apprenons à la rendre impersonnelle en la séparant de la personne dans notre pensée et en sachant que l’erreur est un mensonge concernant la totalité de Dieu et la perfection de l’homme ent tant qu’enfant de Dieu. Mrs. Eddy nous donne maintes pensées utiles au sujet de la nécessité de rendre l’erreur impersonnelle. Dans Miscellaneous Writings nous trouvons cette admonition (pp. 308, 309): « Je recommande vivement à tous les Scientistes Chrétiens d’écarter de leur champ d’observation ou de leur étude le sens personnel de qui que ce soit, et de ne pas s’attarder en pensée sur leur propre corporalité ou sur celle d’autrui, soit en bien soit en mal. »

Nous savons tous combien les jeunes enfants aiment porter des masques pour déguiser leur identité, particulièrement à l’époque du mardi gras. Certains de ces masques sont laids ou même d’apparence féroce, mais nous ne sommes pas abusés par eux et ne pensons pas non plus qu’ils sont réels. Nous savons que derrière le masque il y a un enfant aimable et rieur. De même, lorsque nous sommes en butte à la critique injuste, à l’égoïsme, à l’envie ou à la jalousie, classons ces croyances désagréables comme étant le masque de l’entendement charnel, qui voudrait essayer de cacher l’individualité réelle de l’homme.

Lorsque nous maintenons fermement la vérité de l’être et refusons d’être abusés par le témoignage des sens matériels, il devient facile de répandre sur tous le pardon, la charité et l’amour. Cette action signifie être un bon prochain et aussi le gardien de notre frère, parce que nous refusons d’accepter le sens matériel de lui-même comme étant vrai. Notre effort pour refléter l’amour dans chaque situation aidera celui qui est tombé aux mains des brigands de l’entendement mortel à acquérir une compréhension de la domination donnée par Dieu à l’homme et à penser et à agir bien.

L’étudiant de la Science Chrétienne est citoyen du monde; par conséquent, lorsqu’il s’efforce d’être un bon gardien de son frère, la force spirituelle de l’Amour qu’il reflète se répandra dans l’atmosphère mondiale, neutralisant la cruauté, l’injustice et l’incompréhension, qui engendrent la guerre et la lutte. Sortons chaque jour avec la résolution d’être un bon Samaritain. Le monde a grand besoin de ceux qui sont mus par cet amour universel qui favorise l’amitié chrétienne et la bonne volonté parmi les hommes.


Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer. Que chacun de vous emploie au service des autres le don qu’il a reçu, comme doivent le faire de bons administrateurs des diverses grâces de Dieu. — I Pierre 4:9, 10.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / septembre 1962

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.