Le plus grand événement d'une communauté f où se trouve une église de la Science Chrétienne, l'événement le plus important de la semaine, se passe dans cette église le dimanche. C'est l'endroit où le pain de Vie est partagé, où la santé et la paix, la réponse aux besoins de tout homme, femme et enfant de cette localité, sont offertes « sans argent, sans rien payer » (Ésaïe 55:1). Son succès exige la participation de tous les étudiants sérieux de la Science Chrétienne.
Que de grandes choses devraient s'accomplir durant les cultes, ressort des dispositions établies par Mrs. Eddy dans le Manuel de L'Église Mère (Art. VIII, Sect. 5): « Les prières que l'on fait dans les églises de la Science Chrétienne seront offertes pour les assemblées collectivement et exclusivement. » Les pionniers de la Science Chrétienne prenaient ce Statut à cœur et venaient aux cultes en affrontant souvent des difficultés de transport inconnues aujourd'hui, supportant sans crainte le dédain des amis, des voisins et même de la famille, pour être présents et pour prier. Les églises étaient pleines à craquer. Les malades venaient et étaient guéris. Dans de nombreux cas, les paralytiques s'en allaient en portant leurs béquilles. Les prières dites « pour les assemblées collectivement et exclusivement » étaient efficaces.
Ces pionniers comprenaient que la Science Chrétienne était la vérité. Ils voyaient la part qu'ils avaient à jouer pour faire prospérer la vérité et ils bravaient les persécutions qui fondaient sur eux. Ils persévéraient. Ils réussissaient. Les églises d'aujourd'hui dont les membres ont montré cette abnégation, cette bonne volonté à faire leur part, ont prospéré. Elles continueront de prospérer seulement dans la mesure où cette bonne volonté subsistera et augmentera. Quand on s'aperçoit que le résultat en vaut la peine, tout sens de lutte s'évanouit et l'inspiration apparaît.
Avant sa crucifixion, Jésus cessa complètement de penser à ce qu'il désirait. A Gethsémané, il fit cette prière: « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ta volonté soit faite et non la mienne ! » (Luc 22:42). Dans notre préparation aux cultes dominicaux, abandonnons-nous toute pensée de ce que nous voudrions en obtenir ? Le processus qui consiste à renoncer au moi de telle sorte que nous sommes préparés à ne penser le dimanche à rien si ce n'est de faire le don de ce moi comme Jésus le fit sur la croix, peut parfois sembler une agonie. Mais grâce à l'amour désintéressé ainsi pratiqué, nous sommes assurés d'une victoire sur le mal et d'une couronne de joie inconnue autrement.
La préparation à ce culte dominical implique, pendant la semaine qui précède, l'étude quotidienne de la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. S'appliquer à cette étude avec un amour désintéressé, c'est ouvrir la porte à la compréhension. La lecture de la leçon n'est jamais un rite; nous ne devons pas la faire simplement avec l'espoir d'en recevoir un bienfait ou dans la seule pensée que notre journée se passera plus tranquillement pour l'avoir lue. Si nous participons à la préparation du culte dominical, nous lirons pour voir ce que, de la leçon, nous pourrons transmettre à autrui. Au lieu d'essayer de la parcourir, nous lirons pour trouver des idées, une nouvelle inspiration, une nourriture spirituelle, que nous utiliserons en les transmettant à notre prochain. Et le dimanche, qui présentera cette nourriture spirituelle à la congrégation ? Les Lecteurs seuls ? Non, chaque membre de cette église y participe. Chaque assistant y participe. C'est une présentation mentale et l'efficacité de notre participation dépend du désintéressement des pensées que nous utilisons.
Traitant de l'eucharistie, Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 32): « Les disciples avaient mangé, cependant Jésus pria et leur donna du pain. Cela eût été absurde pris dans un sens littéral; mais dans sa signification spirituelle, c'était naturel et beau. » Nous pourrions dire de nos cultes, par analogie, que les Scientistes Chrétiens ont déjà lu leur leçon. Ils l'ont étudiée. Ils vont cependant à l'église, où elle sera relue. Tous ensemble, unanimement, ressentent l'inspiration des hymnes, de la prière silencieuse, du Christ victorieux, de la Vérité, qu'ils élèvent mentalement en eux, à chaque affirmation de la Bible et de Science et Santé. La lumière de la Vérité luit dans cette église. Nul n'a mentalement le temps de penser à ses sympathies et à ses antipathies, de s'abandonner à la critique du sens personnel, de se demander si l'on va retirer de la lecture plus que la semaine précédente ou si l'on aime la manière de lire des Lecteurs, de chanter du soliste et de jouer de l'organiste. Nous avons accepté la croix. Nous avons trop à faire à donner ce que nous avons pour laisser le sens personnel mettre obstacle à l'efficacité de ce grand événement.
A la fin du culte, nous réalisons que l'événement spirituel n'est pas réellement terminé; il se perpétue dans les pensées de ceux qui y ont vraiment participé. Voilà le jour du sabbat. Nous lui conserverons sa sainteté.
Un culte guérisseur, une église pleine à craquer, sont le résultat naturel de notre participation. Lorsque nous soutenons nos services dominicaux avec un dévouement désintéressé, le pouvoir de la Vérité divine devient de plus en plus évident. Par notre préparation et notre participation, nous avons le divin privilège d'exprimer la patience envers tous ceux qui ne sont pas d'accord avec nous, et par l'inspiration, l'expérience, l'espérance, la foi et la compréhension, de démontrer l'Amour triomphant. Mrs. Eddy déclare dans Rétrospection et Introspection (p. 86): « Nul ne peut se sauver lui-même sans l'aide de Dieu, et Dieu aidera chaque homme qui fait sa propre part. De cette manière, et pas autrement, tout homme sera protégé et béni. »
