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Une heure inestimable

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1962


Avec toutes les soi-disant forces agissant sur la pensée d'un enfant — son foyer, son école, ses amis, la télévision, et ainsi de suite — une heure pour toute une semaine peut sembler bien peu de chose. Cependant une heure suffit pour changer la vie d'un élève de l'École du Dimanche de façon significative, non seulement pour une semaine, mais pour toujours.

Dans mon travail d'Aumônier de l'Armée de l'air j'ai parlé avec beaucoup de jeunes hommes et de jeunes femmes qui avaient eu divers degrés d'instruction dans une École du Dimanche de la Science Chrétienne. Fréquemment, lorsque je demandais à un étudiant de la Science Chrétienne vraiment actif ce qui l'avait rendu tel, la réponse commençait par: « Eh bien, c'est un moniteur que j'ai eu à l'École du Dimanche... » Quelques-uns des plus solidement fondés étaient des jeunes gens qui avaient pris position d'eux-mêmes, les seuls Scientistes Chrétiens de leurs familles. Un certain nombre avaient trouvé le chemin de cette religion en allant à l'École du Dimanche un dimanche avec un ami.

Voyons ce que nous pouvons faire pour que l'heure pendant laquelle nous enseignons à l'École du Dimanche soit une heure qui éveille vraiment. Quels sont les facteurs qui font la différence?

Premièrement, le moniteur doit avoir confiance dans le pouvoir d'attraction de la Vérité. Nous apprenons en Science Chrétienne que Christ est la Vérité. Nous comprenons que lorsque Jésus disait: « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:32), il parlait du Christ, la Vérité. Le moniteur doit comprendre que le pouvoir attirant de la Vérité n'a pas besoin d'autres activités soi-disant plus intéressantes. Il n'y a rien de plus intéressant, qui donne plus d'inspiration, qui soit plus passionnant dans la vie terrestre de tout être humain que de devenir conscient de la Vérité. Le moniteur qui sait cela le communiquera à l'élève.

Deuxièmement, le moniteur doit apprécier l'efficacité du plan d'études présenté dans le Manuel de L'Église Mère par Mrs. Eddy. Nous lisons dans l'Article XX, Section 2: « On devra enseigner les Écritures aux enfants de l'École du Dimanche, et les instruire dans la mesure de leur intelligence ou de leur aptitude à saisir les significations plus simples du divin Principe dans lequel ils sont instruits. » Et dans la section suivante nous trouvons la rubrique « Sujet des Leçons ». Les premières leçons comprennent les Dix Commandements, l'Oraison dominicale et son interprétation spirituelle par Mrs. Eddy, et le Sermon sur la Montagne. Le statut continue: « Les leçons suivantes se composeront de questions et de réponses qui s'adaptent à une classe d'enfants et que l'on trouvera dans les leçons du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, lues dans les services de l'Église. »

Sur la couverture de chaque Livret Trimestriel de la Science Chrétienne se trouvent les mots « Leçons bibliques ». Si nous comprenons que les questions et réponses concernent les « Écritures » qui doivent être enseignées aux élèves plus âgés, et que les premières leçons concernent les « Écritures » qui doivent être enseignées à la fois aux jeunes élèves et aux plus âgés, nous utiliserons chaque moment de cette heure précieuse en stricte conformité avec cet article.

Troisièmement, le moniteur doit discerner, non par la psychologie humaine, mais par la prière, ce qui importe réellement à l'enfant, et il met la leçon du jour en rapport avec ce qui semble important à l'enfant. La nature même de la Science Chrétienne indique qu'elle ne peut être enseignée sans montrer son application à la vie humaine. Si la leçon a été menée à bien, l'enfant rentrera chez lui en comprenant que le commandement, la béatitude, la prière ou la leçon discutés pendant cette heure lui ont donné une nouvelle conception de sa propre vie humaine. Il y avait là quelque chose qu'il pouvait appliquer et utiliser; et cela venait de Dieu, et demeurera avec lui.

A la page 466 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « La Vérité est immortelle; l'erreur est mortelle. La Vérité est illimitée; l'erreur est limitée. La Vérité est intelligente; l'erreur est non intelligente. De plus, la Vérité est réelle, et l'erreur est irréelle. Cette dernière proposition renferme le point que vous serez le moins disposé à admettre, quoique ce soit toujours ce qu'il importe le plus de comprendre. » Puisque c'est le point « qu'il importe le plus de comprendre », c'est le point qui a le plus d'effet sur le succès de la classe de l'École du Dimanche. L'efficience du moniteur est en rapport direct avec sa propre disposition à admettre que « la Vérité est réelle, et l'erreur est irréelle. » Quelle Vérité? Quelle erreur?

La Vérité qui intéresse le moniteur de l'École du Dimanche, la Vérité qui changera les choses pendant cette heure inestimable passée avec l'enfant le dimanche matin, c'est le Christ, la Vérité, dont on s'occupe dans la leçon du jour. Les paroles de la Bible et les paroles de Science et Santé sont les paroles de la Vérité. Ce qu'elles disent est réel. Si le moniteur est sincèrement convaincu qu'il en est ainsi et que tout ce qui contredit ou amoindrit ce que l'on y trouve est effectivement irréel, la leçon du jour sera vraiment efficace. La méthode, l'équilibre, le contrôle, la discipline, la logique, l'amour, l'inspiration, l'illustration, la participation — tout découle de cette conviction. Les paroles de notre pasteur ordonné, la Bible et Science et Santé, atteignent une telle grandeur qu'elles font apparaître notre compréhension personnelle comme un commencement minuscule, enfantin. Alors, plutôt que le moniteur dise aux enfants le peu qu'il sait, le moniteur et les enfants se rassemblent pour poser des questions au pasteur, et le pasteur répond.

Quand le moniteur a suffisamment bien étudié, a prié avec assez de ferveur pour écarter le moi du chemin, afin que les paroles du pasteur le touchent, la leçon de la semaine atteindra à la fois le moniteur et les élèves le dimanche matin, pendant cette heure inestimable.

Une heure est tout ce qu'il nous faut.

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