Je commençais à lire régulièrement notre Leçon-Sermon hebdomadaire tirée du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, lorsque j'eus pour la première fois l'occasion d'utiliser la Science Chrétienne. J'avais été injustement accusé par un collègue de tramer une intrigue contre lui, et ma position devenait intenable. Je me dis que le moment était venu de voir comment opérait ma nouvelle religion.
J'affirmai aussitôt avec conviction que, puisque l'homme est l'image et la ressemblance parfaites de Dieu, rien d'imparfait ne pouvait vraiment entrer dans mon expérience. Puis je me demandai ce que Christ Jésus avait enseigné, et je me rappelai qu'il nous avait appris à présenter aussi l'autre joue. Je décidai qu'il me fallait traiter avec amour la personne qui m'accusait injustement, aussi, à la première occasion, je m'excusai auprès de mon collègue de tout ce que j'avais pu faire involontairement pour le blesser. Ce fut la fin de mes ennuis, et l'harmonie fut rétablie.
Une autre fois, je remarquai qu'un employé nouvellement embauché s'adonnait à la boisson. Je ne voulais pas recourir à des moyens humains et me défaire de lui, mais j'avais beau faire, la situation devenait de plus en plus désagréable et réelle pour moi. Je savais que je n'aidais pas cet homme en m'attendant à le voir sans cesse pris de boisson. J'étais tellement irrité que mes pieds se couvrirent d'eczéma, si bien qu'il me devint impossible de marcher.
Je décidai de m 'appuyer sur la Science Chrétienne, mais je dus remplir des papiers pour la Sécurité sociale et appeler un docteur afin d'obtenir un certificat médical m'autorisant à ne pas aller travailler. Je ne connaissais pas de praticien à l'époque; je me mis donc à travailler à ce problème avec l'aide des Concordances de la Bible, et des œuvres de Mrs. Eddy.
Je cherchai les mots « boisson », « haine », « inimitié », « irritation » et, naturellement, « pieds, mais il ne me fallut pas plus de dix minutes pour m'apercevoir que j'étais sur la mauvaise voie. Je changeai alors de méthode et commençai à étudier des passages se rapportant à l'Amour. Le treizième chapitre de la première Épître de saint Paul aux Corinthiens attira mon attention. En le lisant, j'essayai de le mettre en pratique en me demandant si, dans le cas de mon employé, j'avais suivi les préceptes de Paul nous enjoignant d'aimer. Je m'aperçus que j'avais bien des progrès à faire. J'étudiai le chapitre et l'appris par cœur.
Entre-temps, quelqu'un à mon bureau avait égaré le formulaire que je devais envoyer au docteur; aussi la visite de ce dernier fut-elle retardée de quatre jours. A ce moment-là, j'étais pour ainsi dire libéré de toute difficulté physique. Le docteur m'examina et dit: « Je vois que je suis arrivé après le combat. Continuez à suivre le même traitement. » Lorsque je revins au bureau, je fus heureux de voir que l'employé avait cessé de boire, et plus tard il fut transféré dans un autre service.
J'aimerais également exprimer ma reconnaissance pour avoir été guéri de l'habitude de boire et de fumer. J'avais cessé de prendre des liqueurs ou même du vin dès que j'avais appris que les Scientistes Chrétiens ne buvaient ni ne fumaient. Mais je trouvais difficile de ne pas faire comme les autres lorsqu'on portait un toast lors d'une fête ou d'une cérémonie officielle. Je fus guéri lorsque je trempai mes lèvres dans un verre de vin, lors d'une réunion d'adieu organisée au bureau en l'honneur d'un collègue qui prenait sa retraite. Ce collègue, que je connaissais fort peu, me dit: « Ne faites pas cela. Tout le monde sait que vous ne buvez pas. » Et ce fut fini à partir de ce jour-là.
Je désirais sincèrement ne plus fumer, mais je savais par expérience que si la volonté peut permettre de s'arrêter de fumer, elle ne peut guérir quelqu'un du désir de fumer. Quelques jours plus tard, en rentrant le soir à la maison, je m'aperçus que j'avais dans la poche de mon pardessus un paquet de cigarettes qui n'avait pas été ouvert. Je me rendis compte que j'avais cessé de fumer sans le savoir, et je n'ai plus jamais fumé.
Je suis humblement reconnaissant pour tous les bienfaits que m'a valus l'étude de la Science Chrétienne, pour le fait d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale, et pour le privilège d'avoir suivi le cours d'instruction. — Paris, France.
