Lorsqu'on lit dans les journaux et que l'on entend à la radio le récit des progrès qui s'accomplissent en matière de fusées, on réalise combien la force motrice matérielle est adroitement contrôlée dans la conquête de l'espace par l'humanité.
Mais qu'advient-il de la force motrice spirituelle? De quelle utilité sont les inventions modernes si la force motrice spirituelle n'est pas le facteur le plus important ?
Christ Jésus, dont la compréhension de Dieu fit de lui l'homme le plus puissant que le monde ait jamais connu, enseigna à ses disciples la prière connue aujourd'hui comme étant l'Oraison dominicale. Mrs. Eddy interprète spirituellement cette prière dans Science et Santé. En voici une partie (pp. 16, 17):
« Que Ton règne vienne;
Ton règne est venu; Tu es toujours présent.
Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous de savoir que, — sur la terre comme au ciel, — Dieu est omnipotent, suprême. »
De même que la connaissance et la compréhension des physiciens doivent être mises en pratique, ainsi nos prières doivent être mises en pratique dans notre existence.
A quoi sert de prier comme le faisait Jésus et d'agir ensuite comme si nous étions les impuissantes victimes de circonstances, ou seulement comme si, par pure volonté humaine, nous pouvions accomplir quoi que ce soit ? A mesure que nous comprenons cette prière et mettons en elle notre confiance, nous verrons ses effets dans notre vie.
Pour le profane, le pouvoir qui lance un satellite semble miraculeux. Mais pour le physicien, c'est la conséquence logique de certaines lois mises en opération.
Pour le profane, la carrière de Jésus était miraculeuse. Mais pour cet homme éminemment scientifique, sa carrière était la conséquence logique des lois spirituelles en opération. Jésus ne revendiqua jamais aucun pouvoir personnel. Il dit (Jean 5:19): « Le Fils ne peut rien faire de lui-même; il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Le pouvoir que possédait le Maître sur la maladie, le péché et la mort provenait de sa perception constante de son unité avec Dieu en tant que Père. Il dit qu'il n'était pas venu pour faire sa volonté, mais la volonté du Père, qui l'avait envoyé (voir Jean 6:38).
Pouvons-nous en dire autant ? Avons-nous renoncé à la propre volonté, c'est-à-dire à notre appréciation personnelle d'une situation et de ce que nous et les autres devrions faire ? Sommes-nous disposés à prier et à nous attendre à Dieu ?
Notre Leader définit la « volonté » dans Science et Santé (p. 597) comme étant «la force motrice de l'erreur; croyance mortelle; pouvoir animal. La puissance et la sagesse de Dieu. »
Ici nous avons une claire directive pour abandonner « la force motrice de l'erreur; croyance mortelle; pouvoir animal », et pour revendiquer à la place notre unité avec Dieu, laissant Sa sagesse désigner le chemin et Sa puissance nous y emmener.
C'est là, assurément, ce qui donna à Jésus son infatigabilité, sa paix et son grand pouvoir. C'est ce qui lui donna son amour magnifique — la manifestation de cet Amour qui est Dieu et qui est à la hauteur de toutes les tâches.
Avec tous les progrès qui ont été accomplis dans la science physique, qui donne aux hommes un pouvoir sur la matière élémentaire, le défi demeure pour une exploration supplémentaire du pouvoir spirituel par les hommes, pouvoir qui leur donne la domination sur le mal.
Par la prière, on se rapproche de Dieu dans sa pensée et dans sa vie. A mesure que nous ne revendiquons aucun autre entendement que Dieu, et par conséquent aucune autre volonté, et que nous nions la fausse croyance au pouvoir animal opérant à travers un sens erroné de personnalité ou d'égoïsme, nous laissons la voie libre à la volonté divine pour opérer dans la vie humaine avec puissance et pour le bien de tous.