Pendant la courte période où Jésus séjourna avec les hommes, il démontra la loi divine du progrès, et il prouva au monde, pour tous les temps à venir, que le progrès spirituel sépare le faux sens humain du vrai sens des choses.
Par l'étude de la Science Chrétienne, découverte et fondée par Mrs. Eddy, nous discernons bientôt l'importance de suivre de près les enseignements du maître Chrétien et sa méthode pour faire disparaître les maux de la chair. Bien comprise et appliquée, la loi divine du progrès apporte l'harmonie et la lumière à la conscience humaine, et en même temps elle détruit les croyances erronées entretenues jusqu'ici.
A l'aide de préceptes et de paraboles Jésus enseigna à l'humanité comment discerner la réalité et comment la séparer de l'irréalité. Avec sa parabole de l'ivraie et du froment, telle qu'elle est rapportée au treizième chapitre de l'Évangile selon saint Matthieu, il indique comment la loi divine du progrès agit pour séparer au temps convenable le bien du mal qui, pour les sens corporels, semblent s'unir ou se mélanger.
Lorsque les serviteurs exprimèrent de l'inquiétude en s'apercevant de la présence de l'ivraie parmi le froment, le père de famille dit: « Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu'à la moisson ». Bien que l'ivraie, au début de son développement, ait l'apparence du froment, le père de famille savait que, comme les deux arrivent à maturité par le même processus de croissance, à ce moment-là le froment apparaîtrait comme un grain mûr tandis que l'ivraie se révélerait comme une mauvaise herbe inutile.
Les écrits de Mrs. Eddy abondent en énoncés qui montrent la totalité du bien, qui est toujours présent, et le néant de l'opposé supposé du bien, appelé le mal, qui n'est jamais réellement présent. Il est important pour notre démonstration de la totalité du bien de réaliser que le mal et le bien, ce qui se détruit et ce qui existe en soi, l'irréel et le réel, de même que l'ivraie et le froment, sont séparés par le vrai progrès. Mrs. Eddy dit (Science et Santé, p. 72): « La Vérité détruit la mortalité et met en lumière l'immortalité. La croyance mortelle (le sens matériel de la vie) et la Vérité immortelle (le sens spirituel) sont l'ivraie et le froment, que le progrès n'unit pas, mais qu'il sépare. »
La Science Chrétienne enseigne que c'est l'ignorance de Dieu et de l'homme, le Principe divin de l'univers et son idée, qui produit les croyances erronées et limitatives qui semblent s'unir avec le bien dans la pensée individuelle. La Science révèle que Dieu, l'Entendement infini, est le créateur de tout bien; que l'homme coexiste avec Dieu comme étant Son image et ressemblance, et qu'il manifeste toute la bonté exprimée par Dieu. A mesure que la conscience humaine est progressivement éclairée par ces vérités, les erreurs mortelles cèdent à la compréhension spirituelle et disparaissent. Cette Science explique comment découvrir et détruire les croyances matérielles qui voudraient assaillir celui qui monte vers le ciel.
Il est bon de rappeler que, dans la parabole, lorsque les serviteurs signalèrent la présence de l'ivraie, on leur dit: « C'est un ennemi qui a fait cela. » Sans aucun doute Christ Jésus comprenait que le sens corporel est l'ennemi, et il déclara, une autre fois, que l'ennemi, ou l'unique mal, était « menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44).
Pour se libérer de la croyance en un prétendu mal, le Scientiste Chrétien, tout comme le Maître, doit discerner la vérité au sujet du mensonge. La vérité concernant chaque phase du mal, que voient les sens corporels, est qu'il n'est pas une réalité. Quand le mal est ainsi reconnu, il n'a aucun espoir de perpétuation. Et chaque pas qui est fait pour prouver la toute présence du bien et pour réfuter le menteur et le mensonge est gouverné par la loi divine du progrès.
A un certain moment, alors que la loi du progrès était parfaitement appréciée par l'auteur de cet article, il arriva un appel d'une jeune femme qui avait besoin d'une aide métaphysique consacrée pour annuler les effets d'un accident, y compris une entorse. Il fut reconnu instantanément que, malgré l'apparence, son identité spirituelle était à ce moment même le reflet de Dieu, l'Entendement divin, sous la juridiction duquel un accident ou une blessure ne pouvaient être connus, vus ou sentis.
La jeune femme accepta de placer ses pensées au sujet d'elle-même sous le contrôle de la loi divine du progrès. Elle accepta de commencer à reconnaître que sous cette loi la prétention corporelle de l'accident et ses effets paralysants devraient disparaître, et que la perfection devait être démontrée dans sa vie.
La confiance en la loi omni-active de Dieu inonda la conscience de la jeune femme, et la crainte fut dissipée instantanément. Plus tard dans l'après-midi, à sa grande joie, l'enflure et la rougeur disparurent brusquement. L'évidence de l'accident et de la douleur étant annihilée, elle put assister à un concert ce soirlà, et porta des souliers à talons hauts à cette occasion. Le jour suivant elle retourna à son travail, entièrement libre, au point d'être debout toute la journée.
Nous devons, au mieux de notre capacité, nous efforcer de détruire l'erreur mortelle, qui prétend être une partie essentielle de la vie humaine, et nous efforcer de prouver que le moment de séparer le bien du mal est toujours maintenant. C'est vraiment notre privilège de prouver que nous pouvons contribuer au progrès spirituel dont le monde a besoin en consacrant du temps aux enseignements de Christ Jésus, que la Science Chrétienne élucide et démontre si clairement.