Christ Jésus nous a donné un exemple de ce que nous pouvons accomplir en mettant au premier plan notre relation avec Dieu; et le secret de son succès se trouve dans sa réponse au docteur de la loi qui lui demandait (Matth. 22:36): « Quel est, dans la loi, le grand commandement ? »
Jésus lui dit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est là le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Marc 12:17): tel était le conseil de Jésus; et il pria pour que ses disciples ne fussent pas ôtés du monde, mais préservés du mal (voir Jean 17:15). Quand nous donnons la preuve que notre relation avec Dieu a la primauté dans nos cœurs, quand nous rendons « à Dieu ce qui est à Dieu », nous sommes aussi préservés du mal; notre vie est soumise à des lois spirituelles bienfaisantes.
Le mal auquel le Maître se réfère prétendrait cependant renverser cet ordre, établir la primauté de notre relation avec le monde et nous priver du soutien divin dans toutes nos actions. Considérant cette influence contraire comme le magnétisme animal, la Science Chrétienne ouvre nos yeux à ses prétentions erronées et nous permet de le surmonter en raison de son néant absolu.
A la page 484 de Science et Santé, Mrs. Eddy donne l'explication suivante: « Le magnétisme animal est l'action volontaire ou involontaire de l'erreur sous toutes ses formes; c'est l'antipode humain de la Science divine. » La Science Chrétienne reconnaît l'omnipotence de Dieu, de l'Esprit. En maintenant fermement ce fait, les Scientistes Chrétiens peuvent démontrer leur supériorité sur toutes les prétentions du mal. Us prouvent que, lorsqu'on a vraiment traité l'influence destructrice du magnétisme animal comme une imposture illégitime, comme une suggestion impudente de l'entendement mortel, elle ne peut les empêcher de vivre sous le gouvernement de Dieu, du divin Principe de l'univers.
Voici l'une des prétentions du magnétisme animal: si la démonstration de notre relation avec Dieu a la primauté, c'est à notre détriment que nous négligerons nos obligations envers le monde. Mais l'erreur de cette assertion se laisse voir facilement. Quand un homme exalte les valeurs morales et spirituelles au point de se montrer intelligent, désintéressé, digne de confiance dans ses relations avec autrui, il réussit dans tout ce qu'il entreprend parce qu'il sert le Principe plutôt qu'une convenance égoïste.
Grâce à son discernement spirituel, Mrs. Eddy put percevoir les réalités spirituelles de la relation de l'homme à Dieu, non seulement pour se les approprier, mais pour les communiquer à autrui. Quoiqu'on puisse avoir à l'instant une claire perception spirituelle, notre Leader nous rend attentifs au fait que l'intervalle qui s'étend entre la perception des réalités spirituelles et leur appropriation peut exiger de la patience et de la fermeté. Cela se remarque à la manière compatissante avec laquelle elle utilise souvent dans ses écrits les mots « lent » et « lentement. » Ces termes ne s'appliquent pas, naturellement, à l'Entendement divin et à ses activités toujours instantanées; ils s'appliquent seulement à la pensée humaine qui émerge d'un sens limité de l'existence pour comprendre l'être infini et illimité.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 519): « Les facultés humaines sont lentes à discerner et à comprendre la création de Dieu, et la puissance et la présence divines qu'elle comporte, et qui en attestent l'origine spirituelle. » Puis elle ajoute cette affirmation importante: « Les mortels ne connaîtront jamais l'infini avant d'avoir dépouillé le vieil homme et d'être parvenus à l'image et à la ressemblance spirituelles. »
L'abandon du vieil homme devient une partie importante de la preuve que nous sommes en relation avec Dieu quand l'accent est mis sur l'image et la ressemblance spirituelles; et c'est là que l'identification correcte du moi acquiert toute son importance.
Le devoir de dépouiller le vieil homme a confondu les penseurs au cours des âges, et en particulier les théologiens. Mais il n'est plus nécessaire que cela les déconcerte. L'enseignement de la Science Chrétienne révèle le fait spirituel que l'homme, comme Son idée, est un avec Dieu et cette unité avec Dieu est le seul fondement véritable de l'identification du moi. A la lumière de ce fait, nous ne pouvons qu'abandonner, volontairement et d'une manière permanente, tout ce qui contredit notre filialité présente et éternelle avec Dieu.
Nous n'avons plus besoin de considérer l'existence comme une énigme et l'avenir comme incertain, voire définitivement précaire. En acceptant le fait que l'identité présente et spirituelle de l'homme, c'est l'enfant de Dieu, nous nous élèverons au-dessus de nos difficultés et, plutôt que de nous préparer à les supporter, nous les surmonterons.
Nous ne sommes peut-être pas la source directe des croyances que nous entretenons, mais cela ne nous épargne pas la responsabilité de les traiter avec décision. Et c'est là qu'il est important de dépouiller le vieil homme et de percevoir l'image et la ressemblance spirituelles; c'est là qu'il peut être utile d'examiner les mots « lent » et « lentement » et de bien comprendre qu'en entreprenant une tâche si grande, nous verrons le « comment » prendre le pas sur le « quand ».
Mrs. Eddy affirme dans Miscellaneous Writings ce qui suit (p. 340): « Sois actif et, quoique lent, ton succès est assuré: le labeur, c'est le triomphe; et tu as été fidèle en peu de choses. » Et elle ajoute au paragraphe suivant: « Les vies des hommes et des femmes de valeur sont des miracles de patience et de persévérance. »
L'expérience prouve que pour surmonter les fausses prétentions du magnétisme animal il faut veiller à ne pas nous laisser distraire de cette tâche par l'erreur que nous voudrions justement surmonter. Lorsque la démonstration de notre relation avec Dieu a la primauté, nous constatons que les progrès sont rapides et que notre expérience nous fournit de nombreuses occasions de croissance et de développement.
