Je fis ma demande pour suivre le cours d'instruction en Science Chrétienne l'année même de mon mariage. Comme je n'avais que quinze jours de vacances, je renonçai à mon voyage de noces afin de pouvoir consacrer ce temps au cours d'instruction. Cette décision fut une source d'abondantes bénédictions. Je ne pourrai jamais être assez reconnaissante pour l'enseignement pur et pratique reçu pendant ce cours. Le fait que Mrs. Eddy, grâce au Manuel de L'Église Mère, nous a permis de profiter de ce privilège, n'est qu'un exemple, parmi tant d'autres, de son grand amour pour l'humanité.
Très souvent, au cours des trente années, ou plus, qui se sont écoulées depuis que j'ai suivi le cours d'instruction, mes amis et connaissances m'ont dit: « Vous êtes la seule personne que je connaisse qui n'ait aucun problème. » La révélation qui me vint grâce au cours d'instruction, m'a donné un sens tellement joyeux de l'unité de l'homme avec Dieu, qu'aucune difficulté n'a pu m'ôter la joie que Dieu m'a donnée. Les problèmes sont devenus des occasions de prouver de façon plus convaincante le pouvoir de la Science Chrétienne.
Les difficultés auxquelles j'ai dû faire face ont été remarquablement peu nombreuses. Grâce à l'application de la Science Chrétienne, j'ai été aidée lorsque mes quatre enfants sont nés et que je les ai élevés. Des fractures, des abcès à l'oreille causant une surdité temporaire, l'impétigo, la rougeole, la coqueluche et la grippe ont été si vite guéris que, par la suite, les enfants n'en gardèrent pour ainsi dire aucun souvenir. L'un des enfants ne fut jamais absent de l'école un seul jour pour cause de maladie.
Le sens joyeux de la présence de Dieu m'a soutenue et protégée durant la seconde guerre mondiale, au cours de laquelle nos deux fils servirent dans l'armée. Je me rappelle un moment difficile, après avoir reçu une lettre par avion de l'un d'eux me disant qu'il était en France et qu'on allait le transporter par avion dans un hôpital en Angleterre. Je me tournai vers la Bible et Science et Santé par Mrs. Eddy pour y trouver l'aide et la guérison. J'eus l'idée de télégraphier au département de L'Église Mère connu alors sous le nom de « Œuvre de la Science Chrétienne dans les Camps ». Je n'oublierai jamais le sentiment de paix qui m'envahit après avoir pris cette décision. Je débordai de reconnaissance pour ce département de L'Église Mère qui était prêt à répondre aux besoins humains. Deux jours après, j'appris par télégramme qu'un praticien de la Science Chrétienne avait rendu visite à mon fils et l'aidait. Le témoignage relatant sa guérison parut plus tard dans le Christian Science Sentinel du 11 septembre 1948.
La Science Chrétienne m'a guidée et soutenue dans la gestion d'une affaire complexe et pour laquelle je n'avais reçu aucune formation. Grâce à l'application du Principe qui est Amour, j'ai pu bénir les autres de bien des façons et d'une manière tout à fait imprévue. A un moment, il semblait que toute l'affaire était appelée à disparaître. Il était nécessaire d'installer un filtre à sable d'un type particulier pour purifier notre réserve d'eau. Je ne pouvais trouver personne qui sût comment construire ce filtre, et il était presque impossible d'obtenir des informations correctes. En outre, l'installation devait être approuvée par le service de la santé, et tous les projets que nous avions soumis avaient été rejetés.
Ma crainte fut grande jusqu'au moment où je lus le livre plein d'inspiration de Joseph Armstrong The Mother Church (L'Église Mère), relatant la construction de l'Édifice original. Ce livre raffermit ma foi et ma confiance en Dieu. Presque aussitôt j'obtins d'une source inattendue les renseignements nécessaires. Nous commençâmes à construire ce filtre sans que le projet eût été approuvé. Si nous n'avions pas commencé à construire à ce moment-là, nous n'aurions pu terminer cette construction en raison des difficultés que rencontrait l'industrie du ciment, et notre affaire aurait dû fermer ses portes. Finalement, le service de la santé approuva sans réserve l'installation qui fut excellente.
Lorsque je songe à ces expériences, je me rappelle la définition du mot « désert » qui nous est donnée à la page 597 de Science et Santé. Comme il est vrai que lorsque nous avançons joyeusement à travers la solitude, le doute, les ténèbres, nous arrivons inévitablement au « vestibule où le sens matériel des choses disparaît, et où le sens spirituel déroule les grands faits de l'existence. » — Buffalo (New York), États-Unis.