Ce n'est pas seulement un sentiment de profonde gratitude qui me pousse à parler d'une de mes expériences, mais aussi le désir que tous ceux qui ont eu à lutter pendant longtemps, comme je l'ai fait, puissent recueillir un espoir et un courage nouveaux pour la solution de leurs problèmes.
Il y a quelques années je perdis une situation pleine d'intérêt et très lucrative. J'entrepris aussitôt toutes démarches afin d'obtenir un autre emploi. Quand, au bout de quelques mois, je m'aperçus que je n'avais abouti à rien, je fus très découragé et désappointé.
Dans ma difficulté je me rappelai que, étant enfant, j'avais été en contact avec la Science Chrétienne. Ma mère m'avait emmené pendant quelque temps aux services d'une église de la Science Chrétienne, mais je n'avais pas obtenu une idée très claire de ses enseignements. Je me rappelai, cependant, qu'aux réunions de témoignages du mercredi soir, des guérisons remarquables étaient parfois relatées; alors je décidai finalement d'aller voir un praticien et d'essayer cette religion.
Pendant les mois qui suivirent je commençai à apprendre quelque chose des enseignements de base de la Science Chrétienne, et depuis ce temps-là je fis tous mes efforts pour assister régulièrement aux services avec ma famille, pour étudier les Leçons-Sermons hebdomadaires, indiquées dans le Livret Trimestriel, et pour me consacrer de plus en plus à la lecture des publications autorisées.
Cependant, quand une année se fut écoulée, j'étais encore sans situation et je vivais d'un revenu provenant de paiements inattendus et autres sources. J'arrivais juste à maintenir ma tête hors de l'eau.
Malgré les nombreuses périodes de dépression et de doute quant à la vérité de l'enseignement que j'avais commencé à étudier, je devins membre d'une Société de la Science Chrétienne et j'acceptai des fonctions dans l'église. Petit à petit je vis clairement que mon désir d'avoir du travail était encore si profondément enraciné dans ma pensée que, en dépit de mes efforts personnels et du travail affectueux, infatigable du praticien, je n'avais pas encore réalisé que je devais chercher « premièrement son royaume et sa justice [de Dieu] » (Matth. 6:33), avant que « tout cela » puisse m'être donné par surcroît. Pour moi « notre pain quotidien » signifiait toujours les ressources venant d'un travail humain plutôt que de la grâce spirituelle.
La lutte dura presque trois ans. Puis subitement, alors que j'étais dans les profondeurs de la vallée la plus sombre, la solution arriva. Je répondis à une annonce au sujet d'une position qui m'attirait en plusieurs points. Je fus convoqué et finalement on me fit une offre qui dépassait de beaucoup tout ce que j'espérais humainement.
La position comportait des responsabilités, s'étendant sur un grand champ d'activité avec une firme de réputation mondiale. Le salaire était excellent, et l'on me dit que j'avais été choisi parmi plus de quatre cents candidats, dont quelques-uns hautement qualifiés. J'avais été choisi, non pas à cause de quelques connaissances professionnelles particulières, mais à cause de mes réponses à certaines questions relatives aux valeurs morales et spirituelles.
Je n'oublierai jamais qu'en dépit de toutes les défaites dont j'ai souffert sur le chemin d'une meilleure compréhension des enseignements de la Science Chrétienne, ce fut ma fidélité à ces enseignements qui apporta finalement la solution à mon problème. Il me semble que la seule façon possible d'exprimer ma profonde gratitude est de me consacrer d'une manière pratique au merveilleux enseignement de notre religion, l'œuvre de notre bien-aimée Leader, à son Église et à ses activités. — Ingelheim/Rhein, Allemagne.