Un dimanche matin, on posa à une classe d'adolescentes d'une École du Dimanche de la Science Chrétienne, la question suivante: « Comment savons-nous que nous éprouvons vraiment de l'amour pour quelqu'un ? » Conscients du fait que l'on prend souvent d'autres émotions pour de l'amour, les membres de la classe furent très intéressés par la question.
Une eleve fit allusion a la declaration qui se trouve dans le livre Science et Santé par Mrs. Eddy (p. 102): « Il n'y a qu'une seule attraction réelle, celle de l'Esprit. » Pendant que les élèves réfléchissaient sur cette déclaration, il leur parut évident que la vraie attraction doit être le résultat de l'expression de l'Esprit et des qualités de l'Esprit. Ainsi, si nous nous sentons attirés vers quelqu'un, il serait bon de nous demander: Sur quoi est basée cette attraction ? Suis- je attiré par les qualités de l'Esprit, Dieu ? Est-ce que cette personne exprime des qualités telles que la pureté, l'honnêteté, la fidélité, la joie, la bonté, et d'autres qualités semblables ?
Si la réponse est Oui, alors nous savons que cette attraction est juste. Sinon, c'est que l'attraction doit être un faux sens basé uniquement sur des concepts matériels qui sont toujours passagers et changeants. Les élèves découvrirent ainsi qu'une appréciation honnête de notre amour pour quelqu'un, démontre rapidement si celui-ci est basé sur le modèle de l'Amour divin ou sur l'attraction personnelle.
La classe avait appris à faire la distinction entre ce qui est divin et ce qui est humain, en se servant des sept synonymes de Dieu: Entendement, Esprit, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour. Puisque ces sept termes que nous donne notre Leader dans Science et Santé sont synonymes, les qualités qui se trouvent dans chacun d'eux doivent se trouver dans les autres. Les élèves avaient appris qu'une idée, pour avoir une origine et une nature divines, ne peut pas être fragmentaire, mais elle doit exprimer la plénitude de Dieu.
Elles comprirent donc que si elles voulaient être certaines de la manifestation de l'Amour divin, elles devaient s'assurer que toutes les qualités des autres synonymes se trouvaient également dans leurs pensées. Si les qualités d'un ou deux synonymes seulement étaient évidentes, il n'était question que d'un concept limité, et par conséquent nullement divin.
A mesure que les élèves continuaient à approfondir cette pensée, une merveilleuse révélation leur fut faite. Elles virent que pour être divine, l'expression de l'Amour doit être intelligente, car l'Amour est synonyme d'Entendement, qui est Toute sagesse. Une jeune fille fit remarquer en riant que cela contredisait la croyance qui veut que l'amour soit aveugle. L'amour véritable doit être intelligent, étant l'expression de l'Entendement, et doit avoir le discernement spirituel. Une autre signala qu'en tant qu'expression de l'Esprit, la véritable affection doit être spirituelle plutôt que physique. Un autre membre de la classe déclara que cet amour doit exprimer la beauté et la pureté de l'Ame.
Combien tout cela fut utile pour permettre à la classe de voir que ce qui est vil et coupable ne peut en aucune façon prétendre être l'amour ! En tant qu'expression du Principe, l'amour doit être fidèle au bien et être légal. Comment pourrait-on jamais admettre qu'un sentiment tel que l'amour soit illicite ou immoral ?
Une jeune fille dit qu'elle avait toujours considéré qu'elle était d'un naturel volage, car ses affections ne semblaient jamais être constantes. Elle dit combien il était utile de voir que l'Amour et la Vie sont des synonymes. Toute expression de l'Amour divin doit être immortelle. Donc, tout mariage basé sur ce vrai sens d'amour sera naturellement durable et permanent, car l'amour qui reflète l'Amour divin ne peut ni changer ni mourir.
A mesure que la discussion se déroulait, une compréhension inspirée et plus large de l'Amour fut obtenue. Chaque membre commença, dans une certaine mesure, à entrevoir la signification de ce que Mrs. Eddy a exprimé concernant l'Amour divin (Miscellaneous Writings, p. 249): « Quel mot! Il m'inspire un profond respect. »
La monitrice conseilla aux jeunes filles de ne pas critiquer celles qui, peut-être, exprimaient leur plus haute compréhension de l'amour. Mais elle souligna le besoin que chacune a d'élargir son propre sens de l'amour, le rapprochant de plus en plus des teintes divines, et l'élevant au-dessus de la jalousie, de l'égoïsme ou de la limitation.
Une des jeunes filles s'écria tout à coup: « Je sais que l'amour maternel est la forme humaine la plus élevée de l'amour, mais je vois d'après notre discussion que même l'amour d'une mère pour son enfant peut être égoïste et perverti, s'il n'est pas basé sur le Principe et la Vérité. Pour vraiment refléter Dieu, l'affection doit toujours bénir. Un amour qui permet tout à un enfant, le gâte, ou bien qui étouffe son individualité, ne peut être l'expression de l'Amour pur et désintéressé qui est Dieu. » Les autres élèves furent toutes d'accord que, pour exprimer le véritable amour maternel, nous devons désirer le bien pour tous et non pas seulement pour un petit nombre, tout en guidant tendrement et en protégeant les petits êtres qui nous sont confiés.
La véritable affection nous permet donc d'apprécier et d'adorer tout ce qui vient de Dieu, le bien, d'être patients et courageux pour prendre le parti de ce qui est juste, d'être toujours conscients de ce qui est semblable à Dieu et d'en sentir l'attrait. Comme chacune des jeunes filles de la classe envisageait de faire un mariage heureux et durable, elles tombèrent d'accord pour établir une liste des qualités de Dieu qu'elles désiraient trouver chez un mari. Elles conclurent que, puisqu'elles-mêmes exprimaient ces qualités, ceux qui recherchaient ces qualités seraient tout naturellement attirés. Ceci serait vraiment vivre le Christ, la Vérité, dans leur existence quotidienne, et démontrer les paroles de Christ Jésus (Jean 12:32): « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. »
La leçon sur l'Amour fut alors résumée par la lecture des paroles inspirées de l'apôtre Paul sur la charité, ou amour, au treizième chapitre de la première épître aux Corinthiens, qui fait également ressortir d'autres qualités: « L'amour... ne fait rien de malhonnête; il ne cherche pas son intérêt; il ne s'aigrit pas; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. »
Depuis qu'elles ont été éclairées par cette leçon utile, toutes les élèves de la classe se sont mariées, et chacune a ainsi la merveilleuse occasion de prouver les paroles de notre Leader (Science et Santé, p. 60): « Le mariage devrait améliorer l'espèce humaine, devenir une barrière contre le vice, une protection pour la femme, une force pour l'homme et un centre pour les affections. »
