Je fus renvoyé dans mes foyers durant la première guerre mondiale, après avoir été réformé, et on m'accorda une pension d'invalidité. Après plusieurs séjours dans différents hôpitaux, les docteurs me dirent qu'ils ne pouvaient plus rien faire pour moi. Je souffrais d'une forme de paralysie, d'une maladie de cœur, et étais atteint d'asthme auquel mon hérédité me prédisposait.
J'étais dans cet état depuis deux ans, lorsque la Science Chrétienne me fut présentée, et je commençai à étudier et à appliquer ses enseignements. La Bible et le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé par Mrs. Eddy, furent ma seule aide. Bientôt je sentis qu'il m'était impossible de continuer à toucher une pension d'invalidité tout en déclarant ma perfection absolue en tant qu'idée de l'Entendement.
Tout d'abord je dus lutter contre la crainte — crainte de ne pouvoir obtenir ma guérison, et risque de me trouver dans le dénuement. Cependant, je renonçai à ma pension. Dès lors mes progrès furent rapides, et très vite je fus guéri. Depuis que j'ai commencé à étudier Science et Santé il y a de cela quarante ans, je n'ai pas eu de traitement médical. J'ai été guéri de catarrhe, de la grippe et d'autres maux.
Un matin, je me réveillai en proie à de grandes douleurs et je pouvais à peine respirer. J'eus une hémorragie interne et j'étais très malade. Dès mon réveil, je commençai à déclarer la vérité, sachant que l'homme ne se trouvait pas dans cet état et que tout ceci était un rêve dont je devais m'éveiller. J'essayai en vain d'appeler un praticien de la Science Chrétienne. Aussi m'appuyai-je sur la vérité du fait que puisque Dieu est tout bien, j'étais en réalité en parfaite sécurité, car Dieu sait tout ce qui est vrai à mon sujet. Je m'attachai à la pensée que tout ceci ne m'arrivait pas à moi.
Ma femme demanda un congé à ses employeurs afin de pouvoir rester avec moi. Il lui fut accordé à condition qu'elle fournît un certificat du docteur justifiant son absence. Un docteur fut appelé, et nous lui expliquâmes que nous avions seulement besoin d'un certificat d'absence. Lorsqu'il vit mon état, le docteur fut alarmé.
Il informa ma femme que ma fin était proche, et lui conseilla d'appeler ma famille. Il voulut me conduire sur-le-champ à l'hôpital, et devant mon refus, insista pour me prélever du sang afin de le faire analyser dans un laboratoire. Après cette visite, il vint me voir deux fois par jour, tant était grande son anxiété. Il fut étonné lorsque je lui annonçai le quatrième jour qui était un vendredi, que je me proposais de reprendre le travail le lundi suivant. Il admit que je semblais guéri, bien qu'à son avis une telle guérison fût impossible.
J'avais repris le travail depuis deux semaines, lorsque les résultats de l'analyse furent envoyés par le laboratoire. Il était dit que le patient souffrait de tuberculose à un stade avancé. Le docteur en fut très inquiet et me supplia de me faire examiner par un phtisiologue. Je répondis que je savais que j'étais guéri, mais que je me soumettrais à cet examen afin de le lui prouver.
On me fit une radiographie des poumons, et le phtisiologue ne trouva rien d'anormal. Cependant, le docteur n'était pas satisfait, étant donné les résultats envoyés par le laboratoire, et il me demanda de voir un autre spécialiste au bout d'un mois. C'est ce que je fis; on me radiographia et on m'examina à fond.
Une fois encore tout était normal. Le spécialiste me dit: « Si je n'étais pas persuadé de l'honnêteté du laboratoire, je dirais que ces résultats et cette radio ne concernent pas le même homme. Vos poumons et votre cœur sont en parfait état, votre tension est normale, en fait, vous êtes en excellente santé. »
Ma reconnaissance pour la vie consacrée de Mrs. Eddy est infinie. Je suis reconnaissant d'avoir le privilège de travailler dans une église filiale, et je m'efforce de repayer la grande dette de reconnaissance que j'ai envers la Science Chrétienne. — Westcliff-on-Sea (Essex), Angleterre.