Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy définit ainsi le mot « Le Bien » (p. 587): « Dieu; Esprit; omnipotence; omniscience; omniprésence; omni-action. »
Cette définition donne une signification nouvelle et vitale à ce mot tel qu'il est employé dans la Bible. Si nous nous reportons au livre de l'Exode, nous voyons Moïse demander à Dieu de révéler Sa gloire. Dieu répondit (33:19): « Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi mon vrai nom: l'Éternel. »
La totalité de l'Esprit, son omniprésence, son omnipotence, son omniscience et son omni-action apparurent à Moïse. Ceci lui donna la force et la capacité de triompher du découragement et de faire de nouvelles tables de pierre semblables à celles sur lesquelles les Dix Commandements avaient été inscrits.
Cette leçon ne s'applique-t-elle pas à bien des problèmes qui se posent à nous dans l'existence humaine? Demandons dans nos prières que toute la bonté de Dieu passe devant nous, afin que nous puissions reconnaître et comprendre la totalité de Dieu, l'Esprit, et ainsi dissiper les nuages de l'erreur qui voudraient nous cacher la gloire de la perfection de Dieu.
Lorsqu'on l'appela « bon Maître », Christ Jésus rejeta la croyance à un sens personnel de bonté. Nous lisons (Marc 10:17): « Comme il sortait pour se mettre en route, un homme accourut; et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda: Mon bon Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? » C'était là une question parfaitement naturelle posée au grand Maître par un homme qui croyait que le bien était une qualité personnelle. Jésus, se tournant vers son interlocuteur et le réprimandant doucement, dit: « Pourquoi m'appelles-tu bon? Un seul est bon, c'est Dieu. »
Si le bien est considéré comme une qualité purement humaine, il lui manque l'omniprésence, l'omnipotence, l'omniscience et l'omniaction de Dieu, l'Esprit. Mais dès que nous voyons que chaque germe de bonté représente la puissance, la présence, la connaissance et l'action, alors son but est établi dans la conscience et son effet est démontré de manière pratique.
La connaissance spirituelle détruit le péché, la maladie et la mort. Le Scientiste Chrétien doit se familiariser avec le bien s'il veut avoir une juste connaissance de Dieu, l'Esprit. A mesure que grandit sa compréhension spirituelle, le Scientiste agit naturellement et spontanément pour démontrer la totalité du bien.
Par exemple, voyez la manière dont ceci se produit. Les théories médicales affirment que nombre de maladies sont causées par certains bacilles visibles au microscope, classifiés par l'entendement humain, et identifiés à une maladie spécifique. Elles disent que ces bacilles peuvent troubler l'harmonie de l'individu et peut-être finalement causer sa mort.
Cependant, dès que nous voyons la vérité de la totalité du bien, et que nous reconnaissons son omnipotence, son omniprésence, son omniscience et son omni-action, alors ce qui semble être des bacilles, essayant de nuire à l'humanité, devient inoffensif et ne peut plus exercer le soi-disant pouvoir que l'entendement mortel voudrait lui conférer. Nous voyons que Dieu, l'Esprit, est l'unique pouvoir, et que l'homme fait à l'image et à la ressemblance de Dieu, l'Esprit, est le seul homme.
La Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne écrit dans Science et Santé (p. 475): « L'homme est spirituel et parfait, et parce qu'il est spirituel et parfait, on doit le comprendre ainsi dans la Science Chrétienne. L'homme est idée, l'image de l'Amour; il n'est pas physique. Il est l'idée composée de Dieu, y compris toutes les idées justes. » Cette affirmation est strictement conforme à la définition de l'homme donnée au premier chapitre de la Genèse où il est dit que Dieu créa l'homme à Son image et à Sa ressemblance. Puisque Dieu est Esprit, l'homme est donc spirituel.
Étant donné la nature spirituelle de la création, telle que la révèle la Science Chrétienne, l'homme ne peut contracter de maladie. La connaissance de ce fait est une protection sûre, dans l'existence humaine, contre la contagion quelle qu'elle soit. Il est généralement reconnu que la croyance au mal s'est intensifiée. Aussi est-il bon de se rappeler constamment que le bien est toute puissance, toute présence, toute connaissance et toute action, et d'appuyer notre démonstration sur cette base solide.
La matière assumant le pouvoir et les prérogatives de l'Esprit sous bien des formes, manifeste l'entendement mortel, ou le mal; mais que l'on comprenne bien que quelle que soit la forme prise par le mal, celui-ci n'est que la contrefaçon du bien, et alors on verra que cette contrefaçon est sans valeur et irréelle en présence de la réalité.
Comme il est important de reconnaître que le bien est Dieu, l'Esprit, plutôt qu'une qualité personnelle dépourvue de la vitalité de l'Esprit! L'action, la Science, la présence, la puissance de l'Esprit sont partout. Pour ceux qui se soumettent à l'influence de l'Esprit, la maladie est inconnue, et la santé est constante et naturelle.
La mission de Christ Jésus était de détruire le péché, la maladie et la mort, et non pas simplement de guérir un corps malade. Il vint proclamer la gloire de son Père et rétablir l'autorité de l'Esprit qui avait été perdue dans les miasmes de l'entendement mortel et de sa multitude de faux témoins.
Le Christ, la Vérité, que Jésus démontra, est la manifestation de Dieu, l'Esprit, sous tous ses aspects. L'apôtre Paul déclara (Phil. 4:13): « Je puis tout par celui [Christ] qui me fortifie. » La compréhension du Christ, la Vérité, rend possible tout bien et le bien seul.
Le prodigieux pouvoir spirituel du bien utilisé dans les œuvres de Christ Jésus, atteignit son point culminant lorsque le voile de la chair se déchira avant sa résurrection. L'utilisation des forces de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, se produit aujourd'hui chaque fois qu'une guérison a lieu en Science Chrétienne. L'entendement mortel s'efforce de simuler le pouvoir divin en prétendant que le pouvoir se trouve dans la matière, et que cette énergie peut être libérée par la fission de l'atome matériel.
Les soi-disant forces de l'entendement mortel censées se dégager de l'atome matériel peuvent constituer un danger pour l'humanité plutôt qu'une influence qui guérit. Cependant, lorsque, grâce au pouvoir de l'Esprit, Dieu, ces forces sont reconnues pour ce qu'elles sont, savoir, une contrefaçon de la réalité, elles seront alors incapables de détruire, et on comprendra que les vraies forces de l'Esprit, Dieu, sont omnipotentes.
Nous avons devant nous une tâche immense pour libérer l'humanité de l'imposture du mal. Il est impossible de lutter avec succès contre le mal tant que nous voyons le bien simplement comme un concept humain, et que nous attribuons du pouvoir au mal. Dans la mesure où nous comprendrons la totalité du bien — Dieu, l'Esprit, l'Entendement — nous prouverons pas à pas que le mal n'a ni puissance, ni présence, ni connaissance, ni action, et l'apogée de la démonstration apparaîtra dans l'élimination du péché, de la maladie et de la mort. Mrs. Eddy écrit dans Non et Oui (p. 8): « Nous pouvons nous réjouir de ce que tout germe de bonté finira, en luttant, par atteindre la liberté et la grandeur, et de ce que tout péché se punira lui-même de telle façon qu'il s'inclinera devant les commandements du Christ, — de la Vérité et de l'Amour. »