Les problèmes ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être. Si on les considère correctement, ils peuvent nous fournir l'occasion de nous élever plus haut spirituellement, jusqu'au point où nous reconnaissons la domination que Dieu a donnée à l'homme, et où nous l'exerçons.
Si on aligne la politique et les coutumes sur les conditions d'hier, elles trouvent moyen de devenir vite démodées. Souvent des changements se produisent qui influent sur les individus sans que cela soit particulièrement de leur faute. Confronté par de tels changements, le Scientiste Chrétien s'efforce de faire face à la situation grâce à des mobiles justes, et par conséquent avec assurance. Il sait que si la loi divine est accomplie, l'une ou l'autre de deux choses se produira: ou bien la situation s'arrangera d'une façon satisfaisante, ou bien il en sortira d'une façon juste.
Un homme qui était à la tête d'un département dans une grande affaire commerciale, en fit justement l'expérience. La direction décida de faire venir un homme du dehors dans le but d'améliorer une situation difficile. Le chef du département qui était dans la maison depuis de nombreuses années, avait le choix soit de s'incliner devant le nouvel état de choses, en acceptant une position inférieure, ou bien de se retirer en accepta'nt un salaire considérablement inférieur à celui qu'il aurait eu par la suite.
C'était avoir à faire face à une situation difficile. Il avait, avec sa femme, assisté aux services d'une église de la Science Chrétienne, et avait commencé à s'intéresser aux Leçons- Sermons hebdomadaires qui se trouvent dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Il était maintenant désireux de mettre la Science Chrétienne à l'épreuve puisqu'il semblait n'y avoir rien d'autre à faire.
Dans Science et Santé, Mrs. Eddy écrit (p. 448): « Si l'élève adhère strictement aux enseignements de la Science Chrétienne et ne se hasarde pas à enfreindre ses lois, il réussira certainement à guérir. La Science Chrétienne, c'est faire le bien, et seul, faire le bien a droit à ce nom. Bien dire et mal faire est une absurde tromperie, et c'est celui qui s'y livre qui en souffre le plus. »
Dans ses affaires, cet homme avait éprouvé la valeur d'un travail accompli selon les règles consacrées. Maintenant il décida d'aborder le problème selon les règles de la Science Chrétienne.
En premier lieu, il ne permettrait pas qu'un sentiment d'injustice l'envahisse. Pas plus qu'il ne permettrait à son orgueil meurtri de lui dicter ses réactions. Il se devait de surveiller ses mobiles et son attitude. Il devait s'en remettre à Dieu, le Principe divin, pour être guidé, plutôt qu'à la simple raison humaine. Ses mobiles seraient de prouver la présence et le gouvernement de Dieu. Son attitude était aimante et non révoltée.
Il ne perdit pas de vue toutes les années fructueuses passées à travailler pour cette maison. Chaque matin il se préparait mentalement et spirituellement, en reconnaissant qu'en réalité le seul Entendement divin, infini, était l'Entendement de chacun de ceux auxquels il avait à faire. Cet Entendement était impartial et révélait à chaque individu les idées dont il avait besoin pour faire ce qui est bien et l'empêcher de faire ce qui est mal.
Il comprit que le moment était venu de marcher par la foi et non par la vue, comme Paul le conseilla aux Corinthiens (voir II Cor. 5:7), une foi par laquelle s'il adhérait « strictement aux enseignements de la Science Chrétienne », et ne cherchait pas « à enfreindre ses lois », il pourrait agir de son mieux dans son département et s'élever spirituellement pour pouvoir faire face à tout ce qu'il aurait à surmonter.
Pendant une année vraiment pénible, il prouva la vérité d'une déclaration de Science et Santé, où Mrs. Eddy écrit (p. 454): « Les bons motifs donnent des ailes à la pensée, de la force et de la liberté à la parole et à l'action. » Le résultat fut que la direction se rendit compte que sa façon d'agir n'avait pas corrigé la situation ni résolu le problème. On lui redemanda de prendre la tête du département. On lui redonna sa situation précédente, avec en plus l'appréciation de sa valeur dans la maison.
La façon dont Christ Jésus abordait les problèmes humains était invariablement caractérisée par l'importance qu'il donnait aux mobiles. Quand on le questionna au sujet du partage d'un domaine, il s'aperçut immédiatement que la cupidité en était le mobile. Il répondit donc (Luc 12:14): « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? »
Et cette importance donnée aux mobiles était également évidente dans la vie de Mrs. Eddy qui découvrit et fonda la Science Chrétienne. En fait, elle établit dans le Manuel de L'Église Mère, un statut (Art. VIII, Sect. 1) intitulé « Règle pour les Mobiles et les Actes » qui dit: « Ni l'animosité ni un attachement purement personnel ne doivent exercer d'influence sur les mobiles ou les actes des membres de L'Église Mère. Dans la Science, l'Amour divin seul gouverne l'homme; et un Scientiste Chrétien reflète les douces aménités de l'Amour, en réprouvant le péché, par un véritable esprit de fraternité, de charité et de pardon. Les membres de cette Église doivent journellement veiller et prier pour être délivrés de tout mal, et pour ne pas prophétiser, juger, condamner, conseiller, influencer ou être influencés d'une façon erronée. »
Parce que la loi de Dieu, l'Entendement divin, est en autorité, n'importe quel problème peut être résolu quand on obéit à cette loi. La loi divine n'est jamais partiale. Elle ne prend jamais parti. Elle agit d'une façon impersonnelle. Cela veut dire qu'en ce qui concerne la loi divine, il ne peut y avoir d'injustice. La vraie loi ne donne jamais à l'un ce qui appartient à l'autre. Elle maintient l'individu dans une juste relation avec le Principe divin qui est Dieu. Pour le sens humain, elle bouleverse, si nécessaire, et corrige avec la plus grande équité. Personne ne se soumet à la loi de Dieu sans en être éclairé et fortifié. Tel est l'enseignement de la Science Chrétienne. Elle insiste pour que nous fassions ce qui est juste, et non pas seulement nous contenter d'en parler.
L'homme « qui prend son plaisir dans la loi de l'Éternel » reçoit cet éloge du Psalmiste (Ps. 1:3): « Il sera comme un arbre planté près des eaux courantes, qui donne ses fruits en leur saison, et dont le feuillage ne se flétrit point; tout ce qu'il entreprend lui réussira.