L'amour pour Dieu est entièrement naturel à la vraie individualité de l'enfant. Comme une fleur se tourne vers la lumière, ainsi la pensée normale de l'enfant est attirée par ce qui fait appel à sa nature plus élevée. Si on lui en fournit l'occasion, tout enfant peut avoir une éducation spirituelle. Cependant, parfois des parents trouvent qu'un enfant semble se désintéresser de l'École du Dimanche et qu'il résiste aux efforts faits pour l'y envoyer. Alors ils demandent: « Quelle est la solution ? Jusqu'à quel point est-il juste d'employer des mesures de discipline pour maintenir l'enfant à l'École du Dimanche ? » Parfois certains parents dont l'enfant est un adolescent sont tentés de penser que celui-ci ne devrait plus être poussé à aller à l'École du Dimanche, qu'il a atteint l'âge où l'on devrait le laisser décider par lui-même.
Or, personne ne conteste l'obligation qu'un enfant a d'aller à l'école. Il devrait en être de même en ce qui concerne l'École du Dimanche. Mais en tant que Scientistes Chrétiens, nous devons être certains que nous voyons la situation sous son vrai jour. Dans Science et Santé et dans ses autres œuvres, notre Leader, Mary Baker Eddy, souligne combien l'enfant est naturellement réceptif à la Vérité. Et dans son livre Twelve Years with Mary Baker Eddy (Douze ans avec Mary Baker Eddy), Irving C. Tomlinson parle d'elle en ces termes (p. 81): « Elle avait coutume de dire qu'elle n'avait jamais rencontré d'enfant qui ne comprenait pas la Science Chrétienne si on la lui présentait comme il fallait. »
Évidemment, l'éducation d'un enfant incombe à ceux auxquels il est confié. Mrs. Eddy est catégorique dans son appréciation des possibilités de l'influence d'une mère grâce à son étude de la Science Chrétienne. (Voir Miscellaneous Writings, page 5:7–10.) Donc, pour résoudre le problème de la résistance qu'un enfant montre envers l'École du Dimanche, les parents et les moniteurs doivent surveiller constamment leur propre pensée.
Christ Jésus déclara (Jean 12:32): « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Ainsi donc, quiconque est chargé de l'éducation spirituelle de la jeunesse doit élever sa pensée au-dessus de la croyance à un pouvoir capable de séparer l'enfant de la vérité dont il a tant besoin, et doit reconnaître, aussi bien sur la terre qu'au ciel, la suprématie du pouvoir attractif de la Vérité et de l'Amour. Alors, à mesure que les qualités du Christ s'élèveront dans la pensée du moniteur, l'enfant se sentira naturellement attiré.
Cette attraction naturelle est démontrée par le cas d'une mère dont les deux jeunes enfants étaient devenus très indisciplinés. Elle se disait que si la situation n'était pas changée, les résultats, à mesure que les enfants grandiraient, seraient déplorables. Lorsqu'elle chercha de l'aide auprès d'un praticien de la Science Chrétienne, sa pensée fut dirigée vers le Manuel de L'Église Mère par Mrs. Eddy, Article VIII, qui a pour titre « Discipline ». A mesure qu'elle étudiait la Section 1, « Règle pour les Mobiles et les Actes », elle commença à cultiver les qualités du Christ telles qu'elles y sont prévues. Sous l'influence de la propre discipline de la mère, les enfants devinrent aussitôt plus dociles. Elle poursuivit ses efforts, et au bout de peu de temps ils cessèrent d'être un cas particulier de discipline.
C'est le grand privilège des parents de pouvoir coopérer avec l'École du Dimanche en faveur de l'enfant. Cependant, les parents de nos élèves se trouvent à des stades et à des degrés différents de développement spirituel. Certains sont des Scientistes Chrétiens sincères et fervents; d'autres sont favorablement attirés par la Science; certains qui ne sont pas membres de l'église, assistent aux services; d'autres y assistent rarement, ou jamais. Ainsi il apparaît que le moniteur a une responsabilité que l'on ne doit pas considérer à la légère. Pour faire face à cette responsabilité, il doit être certain que sa pensée est divinement disciplinée.
Si un élève se désintéresse de l'École du Dimanche, le moniteur fera bien de chercher à savoir s'il évalue correctement la nature spirituelle de l'enfant, qui lui est inhérente, et ses possibilités. Ou bien croit-il que c'est un enfant dont il ne peut pas atteindre la pensée parce qu'on ne lui a pas appris à obéir à la maison ? Ou bien encore, parce que les parents ne sont pas eux-mêmes suffisamment intéressés pour encourager l'enfant à étudier ses leçons ? Ou bien considère-t-il qu'un enfant est dénué d'intérêt parce qu'il s'intéresse à trop d'autres choses — un emploi du temps mondain surchargé, des programmes scolaires trop lourds, ou peut-être trop de travail à faire après l'école ? Le moniteur qui cherche à être guidé par l'Amour divin ne sera pas gêné par de pareilles conditions.
Une monitrice avait un élève qui commença à venir à l'École du Dimanche très irrégulièrement, et qui finalement ne vint plus. Après avoir essayé à plusieurs reprises de le rencontrer, elle finit par l'avoir au téléphone. Celui-ci expliqua qu'il gagnait de l'argent en vue de ses études universitaires, et que parce qu'il consacrait de longues heures à son travail pendant la semaine, il éprouvait le besoin de se reposer le dimanche matin. La monitrice le félicita de son désir de poursuivre ses études. Elle manifesta un intérêt bienveillant pour ses efforts, et fit remarquer que la Science Chrétienne telle qu'elle est enseignée à l'École du Dimanche, pouvait l'aider plus que n'importe quoi à atteindre son but. Le dimanche suivant, le jeune homme assistait à la classe, et il continua à y venir régulièrement jusqu'à ce qu'il eût atteint l'âge limite de vingt ans. Il devint un Scientiste Chrétien sincère.
Que le sage écoute et augmente son savoir, et que l'homme intelligent acquière des règles de prudence. — Proverbes 1:5.
