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Dieu dessine

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1960


«La Divinité, qui dessine mais n'est pas dessinée », est en partie la définition de l'Entendement donnée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 591). Ailleurs dans ses écrits Mrs. Eddy déclare que Dieu est trop puissant pour être dessiné, mais qu'Il détermine l'individualité qu'Il renferme en tant que Son reflet. Cette individualité est d'un intérêt primordial pour le Scientiste Chrétien, car il sait que pour être délivré du sens mortel de la vie, il lui faut démontrer son moi spirituellement dessiné qui existe intact dans l'Entendement divin. Il sait que non seulement son caractère est distinct et individuel, mais aussi que ses fonctions, ses relations et ses expériences dans le royaume de Dieu sont ordonnées avec précision par le Père.

Personne ne peut échapper au plan de Dieu, et nous devrions consacrer nos efforts à dévoiler le moi qui reflète la nature et le pouvoir de la divinité. Mrs. Eddy dit dans Miscellaneous Writings (p. 103): « En Science, la forme et l'individualité ne sont jamais perdues, les pensées sont des idées individualisées et délinéées qui demeurent pour toujours dans l'Entendement divin en tant que substance véritable et tangible, parce qu'elles sont éternellement conscientes. » C'est avec joie que nous pensons à ce passage lorsque nous observons la pauvreté spirituelle de l'existence mortelle et l'expérience limitée, la mentalité pervertie, le vilain caractère, les affections non partagées, de bien des mortels. La Science montre que la perfection de la nature et de l'expérience demeure dans l'Entendement et attend d'être démontrée par chacun de nous.

L'injustice d'un entendement malin qui voudrait assigner à certains de ses concepts l'intellect, à d'autres la stupidité, à certains la santé, à d'autres la maladie, à certains la richesse, à d'autres la pauvreté, doit être comprise en tant que fantaisie du rêve mortel dont l'humanité est réveillée par la Science. La délinéation divine est le seul fait de l'être, accessible à tous. Dieu est juste, et Son plan comprend le bien spirituel illimité pour chaque identité consciente.

La mesure de la divinité est l'infinitude. Tout ce que Dieu est ou fait manifeste Son infinitude. Nous ne saisissons que très peu de Sa bonté à présent, mais nous la connaîtrons davantage lorsque nous exprimerons mieux Sa nature. Les attributs de Dieu sont illimités dans la portée de leur activité aussi bien que dans la profondeur et le raffinement de leur qualité. L'infinitude de l'Entendement est réfléchie à travers la création de Dieu. Il nous faut mesurer l'homme d'après son Créateur, car l'homme est l'image de l'Entendement. Nous devons cesser de mesurer notre vie, nos occupations, notre entourage, nos relations, d'après l'évidence des sens physiques. Mrs. Eddy dit dans Science et Santé (p. 208): « Le sens matériel définit toutes choses matériellement, et il a un sens fini de l'infini. »

La définition divine est la vraie définition que la Science Chrétienne donne et qui demande la démonstration des capacités infinies de l'homme réel. Tandis que le soi-disant entendement mortel dessine les capacités et la conduite d'un être humain en général, limitant sa mentalité et établissant un modèle bien déterminé pour son caractère, l'Entendement divin ne dessine les capacités et la nature de l'homme qu'en fonction de la perfection. Nous ne devrions accepter aucune limitation humaine de caractère ou d'expérience comme étant définitive ou incapable d'être guérie. Grâce à la Science, le déroulement infini de l'intelligence et de l'harmonie, de la joie et de la santé, peut être atteint finalement.

Si l'entendement mortel prétend dessiner la capacité de notre mémoire ou la limiter à certaines choses seulement, cet état de pensée devrait être contrecarré par le fait que l'homme reflète l'omniscience de l'Entendement. L'Entendement divin a connaissance de toutes choses, il les connaît toutes en même temps, et il les connaît éternellement. Lorsque ce grand fait est compris, même faiblement, notre mémoire humaine se développe en capacité et en force.

Si l'entendement mortel prétend délinéer notre intelligence en fonction de capacité limitée, de sagesse incertaine ou d'incapacité de saisir et de retenir des connaissances nécessaires, cette illusion peut être dissipée, et doit l'être, grâce à la compréhension qu'il n'y a qu'une intelligence et que l'homme l'exprime. L'intelligence de l'Entendement est infinie, et chacune des idées de l'Entendement manifeste l'intelligence illimitée d'une manière individuelle. Le pouvoir de l'intelligence est démontré par celui qui comprend que l'amour et l'intégrité sont des éléments constituants de la véritable intelligence, qu'il n'y a pas d'intelligence sans les qualités de Dieu.

Si notre conduite semble se modeler sur l'égoïsme, le sensualisme, ou même sur une bonté faible, un tel modèle peut être amené à céder au fait que l'homme est la ressemblance de Dieu. L'amour détaché de soi, la pureté et la bonté abondante dessinent l'homme véritable, et personne ne devrait être dupe et accepter le modèle de conduite que l'hérédité, le milieu et l'éducation ont prétendu déterminer pour nous.

La délinéation de notre personnalité mortelle n'est rien de plus que la croyance finie de l'erreur à notre égard. La délinéation humaine n'est jamais aussi rigide qu'elle semble l'être, car le mal est irréel; et la nature humaine est sensible à l'influence de la Science. Christ Jésus nous a donné un bref aperçu de l'idée individualisée dessinée par Dieu. En lui, nous voyons l'humain embrassé par le divin. En lui, la victoire du divin sur l'humain fut marquée. Le Maître connaissait le modèle divin de la perfection et il le manifestait dans sa vie avec puissance et efficacité. Ses paraboles décrivent la possibilité qu'a l'humanité d'atteindre le royaume des cieux où les activités et la nature de l'homme sont le reflet de la divinité. Jésus dit à ses disciples, prophétisant le pouvoir de la Science divine, le Consolateur, de faire disparaître les limitations (Jean 16: 14, 15): « C'est lui qui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. Tout ce que possède le Père est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. »

Le dessin du Père est clair grâce à la révélation du Consolateur. La bonté infinie, le pouvoir et l'action appartiennent au fils. En toute humilité revendiquons l'héritage de perfection qui caractérise les fils de Dieu pour toujours.

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