Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Lève-toi et marche

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 2 octobre 2015

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de février 1945


L’une des illustrations du poème « Christ and Christmas » de Mary Baker Eddy montre deux anges sans ailes qui se déplacent avec grâce et rapidité dans l’espace. Ne peut-on y voir une illustration de l’activité de l’idée spirituelle, de la force motrice céleste de la grâce divine, stimulant et élevant la pensée par le souffle de l’inspiration et de l’intelligence divine ? Cette activité mentale est décrite de façon métaphorique par Ezéchiel dans sa vision des chérubins : « Chacun marchait droit devant soi ; ils allaient où l’esprit les poussait à aller, et ils ne se tournaient point dans leur marche. [...] Et les créatures animées couraient et revenaient comme la foudre. » (Ezéchiel 1:12, 14, d’après la version King James)

Des vérités éternelles nous sont révélées au cours d’une vision spirituelle, vérités que l’esprit humain ne pourrait concevoir avant des années. On ne s’étonnera donc pas d’entrevoir des éclairs de lumière divine et de connaître des guérisons instantanées lorsque, grâce au sens spirituel, on commence à comprendre ces deux livres que sont la Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy.

On dit qu’une impulsion électrique peut faire le tour de la Terre en moins d’une seconde, mais la pensée spirituelle est encore plus rapide, car elle ne dépend pas du temps, et ses résultats sont immédiats. « En un instant, en un clin d’œil », comme l’écrit Paul (I Corinthiens 15:52), une situation désespérée peut, sous l’action de la compréhension et de la réflexion spirituelles, se transformer en une situation triomphante. Grâce à la vitesse de la bonté et à la rapidité des idées divines, on peut passer d’un sens matériel d’inactivité, d’infirmité et de handicap à une liberté d’action dynamique et puissante.

« Les idées infinies de l’Entendement courent et s’ébattent. Elles gravissent en toute humilité les cimes de la sainteté », lit-on dans le livre d’étude de la Science Chrétienne (p. 514). Lorsque la pensée est mue par l’Esprit et que le cœur bat au rythme de la liberté et de la félicité spirituelles, comment l’inaction ou l’impotence peuvent-elles exister ? Ceux qui recherchent une guérison physique par la Science Chrétienne disent parfois avoir l’impression de « marcher sur un nuage ».

Les processus mentaux et les impulsions de l’esprit humain sont très différents. Le chagrin et le désespoir pèsent lourdement. Les manifestations d’égoïsme et de cupidité sont lentes et maladroites. Le pharisaïsme, qui tâtonne et trébuche aveuglément, place lui-même des obstacles devant lui. Si la pensée est rancunière, orgueilleuse ou égotiste, elle s’étiole dans les voies étroites du sens personnel. Les activités utiles sont fragilisées par l’envie et la jalousie. L’ambition et la colère mènent une course folle désastreuse. La propre volonté et l’agressivité peuvent avoir des effets explosifs et destructeurs. Les mouvements purement matériels voudraient nous compliquer la vie en de nombreuses circonstances. Quand ils ne se protègent pas par des moyens spirituels, les mortels sont souvent emportés par les tourbillons effrénés de la pensée mortelle, comme les flocons de neige qui tournoient dans le vent. Les forces encombrantes de l’activité matérielle, ainsi que l’apathie de l’inactivité, doivent céder à la bonté divine qui est toute action, et leur irréalité doit être démontrée.

Dans L’idée que les hommes se font de Dieu, Mary Baker Eddy écrit : « La pensée est l’essence d’un acte et l’élément le plus fort de l’action ; de même que la vapeur est plus puissante que l’eau, simplement parce qu’elle est plus éthérée. » (p. 10) Par conséquent, un fonctionnement harmonieux, dans le domaine physique, n’est pas dû à la matière mais à l’action mentale. L’esprit n’est pas dans le corps. Ce n’est donc pas le corps qui meut la pensée, mais la pensée qui met le corps en mouvement. C’est pourquoi l’action n’est pas le produit de quelque cause à l’intérieur du corps physique, et elle n’est soumise à aucune des conditions du corps.

Est-il alors étonnant de constater le changement soudain d’un état physique lorsque la pensée évolue du matériel vers le spirituel, ou d’obtenir une guérison instantanée quand l’Amour chasse la crainte qui la paralyse et libère la pensée des théories boiteuses et des doutes qui l’immobilisent ? Dans une conscience où rayonnent l’esprit de pardon, l’humilité et la pureté, il n’y a pas de place pour des pensées de maladie, susceptibles de s’extérioriser. Celui qui renonce à croire qu’il existe une action matérielle et qui s’appuie dans ses prières sur le Principe divin, ne connaît ni faux pas, ni chute, ni blessure, ni tremblement, ni vieillesse vacillante, car sa compréhension de l’incorporalité démontre sa suprématie sur la croyance en une activité réduite ou dans la possibilité d’un désastre.

On ferait bien de chercher ardemment à comprendre comment s’acquiert la suprématie sur le mécanisme du processus de la pensée matérielle, et comment on démontre l’action curative de l’Esprit. C’est parfois dans un moment d’urgence, ou lors d’une expérience douloureuse de type « Gethsémané », que l’illumination de l’Esprit pousse la pensée à une action soudaine et dynamique. Mais la plupart du temps, c’est dans la prière silencieuse que l’on est réceptif à l’action de l’Entendement divin. De même que les feuilles des arbres sont agitées par la brise légère, de même la pensée réceptive est stimulée avec douceur dans l’enceinte sacrée de la prière. Dans la prière silencieuse, la pensée se libère du temps, de la distance et de la locomotion matérielle, et elle s’élance librement vers le royaume de l’être incorporel. Cette pensée vivifiée impose silence au mécanisme mental de la pensée indisciplinée. L’Ame commande les sens, et la matière ne peut résister à l’action curative et harmonieuse du Christ.

Lorsque j’ai connu la Science Chrétienne, j’étais invalide et séjournais dans une maison de repos. Je souffrais d’une double déformation de la colonne vertébrale. Les médecins ne m’offraient d’autre perspective que celle d’une vie d’infirme. Au cours de ces sombres mois d’inactivité forcée, j’ai commencé à me dire qu’il vaudrait mieux que je quitte cette existence terrestre. Je posais de nombreuses questions concernant le ciel et l’Ame, mais personne ne m’apportait de réponses satisfaisantes. Or un jour, une amie m’a parlé de la Science Chrétienne qui enseigne que le ciel n’est pas une localité, mais un état de conscience divin. Cette réponse m’a donné envie d’en savoir davantage sur cet enseignement si réconfortant.

J’ai appelé une praticienne de la Science Chrétienne. Après un traitement, la praticienne m’a expliqué que rien ne m’empêchait de me lever et de marcher, car ma liberté de mouvement était conforme à la loi de Dieu. Elle m’a relaté la guérison du paralysé qu’on avait amené dans un lit, par le toit d’une maison, aux pieds de Jésus. L’homme répondit aussitôt au commandement libérateur de notre Maître, ainsi qu’on le lit dans l’Evangile selon Marc : « Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. » (2:11)

En réfléchissant à cette guérison, j’ai compris que l’ordre de se lever et de marcher s’appliquait également à moi. Aussitôt, je me suis sentie portée par le tendre souffle guérisseur du Christ et, avec reconnaissance, j’ai retrouvé le dynamisme et la confiance perdus. « Pourquoi, me suis-je dit, ma vie entière devrait-elle être soumise à de la matière déformée ? Pourquoi devrais-je être inutile et inactive ? » J’ai alors essayé de me lever lentement, et j’ai constaté que je ne souffrais pas. Je me suis habillée et je suis sortie. J’ai pris le tramway pour aller voir ma mère qui était descendue dans un hôtel de la ville. Les ascenseurs étaient en panne. Après avoir levé la tête vers les escaliers, et tout en répétant avec ferveur la Prière du Seigneur, j’ai grimpé cinq volées d’escaliers sans difficulté. J’ai fait irruption dans la chambre de ma mère en m’écriant : « Je suis guérie ! » Plus tard, ma mère a insisté pour que je repasse un examen médical. Quand le médecin qui s’était occupé de mon cas m’a examinée, il s’est exclamé avec stupeur : « Eh bien, votre dos est parfaitement droit ! » Il a acheté par la suite le livre d’étude de la Science Chrétienne dans l’espoir de parvenir à comprendre comment s’était opérée la guérison.

Gouverné par l’action de l’Entendement, le corps exprime la grâce, la souplesse et l’agilité. David dut entrevoir cette vérité quand il déclara : « Il rend mes pieds semblables à ceux des biches. » (II Samuel 22:34) La vision spirituelle redonne de l’énergie à l’action ; la gratitude court et bondit avec joie, en chantant et en louant Dieu ; l’amour, dont le reflet est libre, parcourt la terre d’un pas dynamique. Assurément, aujourd’hui comme hier, la puissance divine de la pensée Christ permet à ceux qui sont tristes et fatigués de courir et de sauter de joie, à ceux qui se languissent de passer de l’inactivité à l’activité utile, et à ceux qui sont infirmes et handicapés de se lever et de marcher.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus d’articles web

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.